Protéger une fraction de la surface de la Terre suffirait à sauver la biodiversité

L’urgence de protéger la biodiversité atteint un point critique. Récemment, des chercheurs ont proposé une stratégie : sécuriser 1,2% des terres mondiales pour sauver de l’extinction les espèces les plus vulnérables. Cette approche, bien que modeste en superficie, pourrait constituer un pas de géant pour la conservation globale.

Par Stéphanie Haerts Publié le 25 juin 2024 à 18 h 11
biodiversité préserver surface de la Terre

Identifier les zones critiques

Une étude publiée dans Frontiers in Science révèle que seulement 1,22% de la surface terrestre est essentielle pour éviter les disparitions d'espèces imminentes. Cette proposition, issue de l'ONG Resolve, montre qu'une petite fraction de notre planète détient la clé de la survie de nombreuses espèces rares comme le macaque à crête ou la tortue des Galápagos.

Les scientifiques ont utilisé des techniques avancées, incluant la télédétection et des cartes détaillées des habitats naturels, pour identifier précisément les zones à protéger. Ce travail méticuleux a permis de localiser 16 825 sites non protégés essentiels à la conservation de la biodiversité. Grâce à ces outils modernes, ils ont pu évaluer l'unicité et la vulnérabilité de chaque site, assurant ainsi une priorisation basée sur l'urgence et l'importance écologique. Cette approche a facilité la collaboration internationale, permettant de partager les données capitales entre différents pays et organismes de conservation.

Quel coût pour ce projet de grande ampleur ?

Le financement nécessaire pour protéger ces zones critiques est estimé à 263 milliards de dollars sur cinq ans. Ce montant peut sembler élevé, mais il représente moins de 9% des subventions annuelles allouées aux combustibles fossiles. Les chercheurs soulignent l'urgence d'acquérir ces terrains pour empêcher leur dégradation.

Bien que les zones ciblées soient à proximité de zones protégées existantes, leur intégration nécessite une coopération internationale renforcée et un soutien local. Les défis incluent la gestion des terrains acquis et leur restauration, essentiels pour le maintien des habitats.

Un plan sur la durée

En se concentrant sur les sites adjacents à des aires protégées déjà établies, les coûts d'expansion et de gestion peuvent être grandement réduits. Cette stratégie permettrait une action rapide et efficace, maximisant l'impact des fonds investis. De plus, cette proximité facilite la coordination et le partage de ressources entre les zones protégées, améliorant ainsi la cohérence des efforts de conservation. Elle encourage également une meilleure surveillance et protection des espèces, puisque les infrastructures et les équipes sont déjà en place.

Le plan propose non seulement de sauver des espèces de l'extinction mais aussi de poser les fondations pour de futures mesures de conservation. En atteignant l'objectif de sécuriser 1,22 % des terres, la voie vers la protection de 30% de la planète d'ici 2030 semble plus accessible.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

Aucun commentaire à «Protéger une fraction de la surface de la Terre suffirait à sauver la biodiversité»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.