En Australie, inondations et sécheresse ont donné naissance à une industrie rizicole qui ne s’abreuve que d’eau de pluie. L’un des premiers grands changements agricoles motivés par l’évolution du climat commence à porter ses fruits.
Une expérimentation concluante
Lorsque des pluies diluviennes se sont abattues sur leurs cultures traditionnelles de canne à sucre et de soja, des agriculteurs du Nord Est de l’Australie se sont mis à plaisanter avec l’idée de cultiver du riz, les pieds dans l’eau. Puis l’Australie a connu ses pires épisodes de sécheresse au cours des années 2000, avec un impact sur l’industrie rizicole existante.
La prévision d’une augmentation de la chaleur et de la sécheresse a mis en doute la viabilité des cultures fortement irriguées. En 2008, une vingtaine d’agriculteurs ont très sérieusement commencé à expérimenter une culture du riz non irriguée dans le nord luxuriant de la Nouvelle-Galles du Sud.
Vers une vente aux supermarchés
La récolte a débuté sur 250 hectares de rizières et deux usines ont été construites pour conditionner le riz. Tony Carusi, l’un des agriculteurs de la région possédant 73 hectares de rizières se réjouit que le riz se soit « incroyablement plu ». Il espère vendre son riz dans les supermarchés et les magasins spécialisés avec la mention "non irrigué".
Son label précise qu’en exploitant l’eau de pluie, son riz brun « préserve [les] faibles ressources en eau et le fragile système des cours d’eau ».