Pour la première fois, les principaux producteurs d’énergie éolienne ont présenté des pertes financières en 2012. Après le ralentissement des nouvelles installations, c’est un second signe de l’essoufflement possible de la filière.
Premières pertes pour le secteur éolien
Pour la première fois, les principaux producteurs d’énergie éolienne ont présenté des pertes financières en 2012. Après le ralentissement des nouvelles installations, c’est un second signe de l’essoufflement possible de la filière.
Wen Jiabao, dans sa dernière présentation du bilan du gouvernement lors des deux assemblées de Pékin, l’avait signalé: l’administration doit veiller à ce que la filière éolienne évite la surchauffe. L’état encourage la consolidation des industriels et souhaite que les investissements soient choisis avec plus de soin. Le bilan de l’année semble 2011 lui donner raison.
Une baisse de la productivité conséquente
Si le ralentissement des nouvelles installations (-6,9% en 2011 par rapport à 2010), bien qu’il soit aussi le premier que connaisse le pays, n’inquiète pas. Mais les premières pertes des exploitants sont moins rassurantes. Elles sont en partie dues à une baisse de productivité conséquente.
En moyenne, les éoliennes chinoises ont fonctionné 200 heures de plus en 2011 qu’en 2010. L’énergie totale produite s’est élevée à 70,6 milliards de kW.h, contre 50,1 milliards de kW.h l’année précédente. Une progression de ‘seulement’ 40%, alors qu’elle avait été de 80% en 2010 par rapport à 2009. Pas suffisant pour recouper les investissements colossaux consentis par la filière pour accélérer son développement.
Une programmation interdite
Le bureau national de l’énergie a fait preuve d’une certaine réactivité, qualifiée de précipitation par certains. Un règlement a été publié, interdisant aux régions dont plus de 20% des éoliennes en moyenne sont inactives, de programmer de nouveaux investissements. Le gouvernement central tente de contraindre les provinces qui perdraient une manne considérable en stoppant les autorisations aux électriciens. Ils payent généreusement toute concession éolienne.