En enchaînant les nouvelles tendances saison après saison, le secteur de la mode ferme les yeux sur l’impact de la mode jetable pour l’environnement. Starfish, marque néo-zélandaise, préfère la mode faite pour durer.
« La mode durable » peut apparaître comme une contradiction mais Laurie Foon en fait sa ligne de conduite. Dans ses magasins Starfish, on trouve des sacs à main en jean recyclé, des t-shirts organiques vendus au profit d’Amnesty International et les premières tennis Fair Trade (commerce équitable).
Laurie Foon reconnaît que son choix rend son travail difficile, presque impossible parfois, mais elle n’a aucun regret. Peu importe les efforts requis, l’essentiel est que, de plus en plus de consommateurs aient des vêtements écolos à portée de main. Mission réussie: elle a présenté trois collections de mode durable lors de la semaine de la Mode néo-zélandaise. Elle a obtenu un prix d’Entreprise durable pour la première fois décerné à une entreprise dans l’industrie de la mode.
Des matériaux différents
Ce qui fait la différence, c’est le choix des tissus et matériaux. Pour créer des vêtements peu chers, les fabricants utilisent des tissus non-biodégradables. Ceux qui s’empilent chaque année dans les décharges. Les consommateurs fans de la mode jetable ne sont pas suffisamment conscients des conséquences environnementales de leurs supposées bonnes affaires.
La philosophie de Laurie est à l’opposé: en proposant aux clients des produits de qualité (à la fois les tissus et le look) , ceux-ci ne voudront plus s’en séparer. Les vêtements ne finiront plus à la poubelle. Une idée simple, accompagnée de quelques tuyaux pour les consommateurs: choisir des tissus naturels, acheter un t-shirt organique par saison et issu du commerce équitable si possible, choisir en fonction du pays de fabrication, ou encore mieux, acheter local.