Singapour a mis en service son premier système de surveillance de la qualité de l’eau automatisé, basé sur l’observation vidéo du comportement de poissons ‘test’. Une idée ingénieuse qui intéresse beaucoup à l’étranger.
Pour surveiller la qualité de l’eau, les poissons à la rescousse
Singapour a mis en service son premier système de surveillance automatisé de la qualité de l’eau, basé sur l’observation vidéo du comportement de poissons "test". Une idée ingénieuse qui intéresse beaucoup à l’étranger.
Le PUB (Public Utility Board), organisme chargé de la gestion de l’eau, innove. Pour surveiller la qualité de l’eau, l’institution a mis en place un système de surveillance vidéo des poissons de l’espèce barbu de Sumatra. Ils sont placés aux endroits stratégiques : réservoirs de service, sorties des stations de traitement… L’innovation, supervisée par Elaine Quek, responsable du département technologique de PUB, a selon elle des avantages certains:
« Pas besoin d’avoir quelqu’un qui observe les poissons en permanence. On reçoit un signal automatiquement quand il se passe quelque chose d’anormal. Les 40 points de surveillance sont disséminés, mais l’information est collectée dans un centre de contrôle où 4 personnes veillent ».
Chacune de ces unités de surveillance suit une vingtaine de barbus de Sumatra. Les signaux sont analysés pour repérer des comportements anormaux qui pourraient indiquer un changement dans la qualité de l’eau. Dans ce cas, les équipes techniques réalisent un prélèvement et une analyse chimique très rapidement. D’ici juin 2012, 42 unités de surveillance seront déployées sur le territoire national. Avant de passer à plus de 100 unités d’ici quelques années.
Ce système de surveillance original a un coût : 20 000 à 80 000 dollars US pour chaque unité. Il attire cependant l’intérêt en dehors des frontières. La société à l’origine de cette nouveauté, ZWEEC Analystics, est optimiste. Son PDG, Liaw Kok Eng déclare:
« On a eu d’abord d’excellents contacts lors de la semaine internationale de l’eau de Singapour en 2011. Ça nous a permis de créer un contact solide avec un ministère chinois. Et puis, il y a eu l’installation grandeur nature avec PUB. Depuis, on a fait des ventes à Taïwan et en Chine continentale, on a même des prospects sérieux en Inde ».