Les dégâts sont considérables dans le département, après un été caniculaire.
Le président de la chambre d'agriculture, Jérôme Despey a détaillé à l’AFP qu’environ11.750 hectares et 1.050 exploitations ont été sinistrés par la canicule dans l'Hérault, où l’on a atteint un record de température en France (46°C) le 28 juin.
Selon le bilan établi fin août par la chambre d’agriculture de l’Hérault, parmi tous les secteurs c’est la viticulture qui a été la plus touchée avec environ 10.000 hectares sinistrés dans le département et 218 communes seraient impactées. Le président explique que le coup de feu qu’ils ont eu le 28 juin avec des vignes comme brûlées au chalumeau par un vent extrêmement chaud n’a fait que se prolonger depuis avec une sécheresse longue et intense.
Des jeunes ceps détruits
Le viticulteur, également numéro 2 de la FNSEA explique qu’il n’y aura pas de mortalité du cep sur des vignes qui ont été grillées alors qu’elles étaient en place depuis plusieurs années, mais il est probable qu’un certain nombre de jeunes ceps plantés récemment soient morts. On ne pourra le savoir que début 2020, après la taille.
Alors que dans l’Hérault, les vendanges sur des cépages précoces débutaient aux alentours du 15 août ces dernières années, ont cette année débuté autour du 25 août, car les températures élevées la nuit ont retardé la bonne maturité du raisin. Le début des vendanges dans l’Hérault ne fait qu’appuyer la baisse du potentiel de production engendrée par la canicule et la sécheresse qui l’a suivie indique Jérôme Despey, qui évoque 20 à 60 % de pertes sur certaines parcelles du département.
Les viticulteurs espèrent de l’aide
Jérôme Despey détaille qu’à court terme, les viticulteurs sont dans l’attente des premières mesures du gouvernement, tel que le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, des prises en charge de cotisations sociales et des reports d’annuité et d’intérêts d’emprunt afin de pouvoir préserver la trésorerie.
À plus long terme, ils veulent une amélioration du système d’assurance, car avec l’exemple de l’agriculteur qui a une franchise à 25 % sur le coup de chaud ou la sécheresse, le pourcentage de perte commence à compter. Pour cette raison peu de viticulteurs sont assurés.
Face aux effets du réchauffement climatique, Jérôme Despey invite également le gouvernement à penser « pour une combinaison d’outils liés à la gestion de l’eau ». Par exemple développer des réseaux existants, ou réutiliser les eaux usées et retenues collinaires. Il ajoute que l’élaboration de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies (mildiou et oïdium) est un élément qui va être indispensable dans les années qui viennent.