Ces derniers temps, les poulets et surtout leurs plumes attirent beaucoup l’attention des chercheurs. La production de volaille, qui génère plus de 5 millions de tonnes de déchets chaque année aux États-Unis, pourrait bien avoir de beaux jours dans l’industrie automobile.
Des plumes de volaille dans l'industrie automobile ?
Ces derniers temps, les poulets et surtout leurs plumes attirent beaucoup l'attention des chercheurs. La production de volaille, qui génère plus de 5 millions de tonnes de déchets chaque année aux États-Unis, pourrait bien avoir de beaux jours dans l’industrie automobile.
Deux chercheurs de l'université du Delaware, Richard Wool et un de ses étudiants Erman Senöz, ont mis en évidence qu'en chauffant les plumes de volaille, celles-ci pourraient servir à stocker de l'hydrogène nécessaire pour les piles à combustible. En utilisant le processus de la pyrolyse, en l'absence d'oxygène et à très forte chaleur, les fibres poreuses des plumes se forment telles des nanotubes de carbone et permettraient le stockage de l'hydrogène. Cette technologie reste encore à peaufiner mais une fois adaptée dans une voiture à hydrogène, son coût serait beaucoup plus faible que le système actuel à base d’hydrure métallique le plus performant. On parle d'une dépense de 200 dollars, la fibre de plumes étant bon marché et abondante.
Une autre étude concernant les plumes de volaille est menée par le professeur Manoranjan 'Mano' Misra, directeur de l'Université du Nevada, auteur de multiples articles et d'une vingtaine de brevets, qui a obtenu plus de 25 millions de dollars de subventions.
Cette étude se concentre plus spécifiquement sur la farine de plumes de volaille habituellement utilisée comme nourriture pour bétail ou comme engrais. Hormis les plumes de volaille, elle contient également du sang et des entrailles. Les chercheurs de l'équipe du professeur Misra lui ont découvert un nouvel emploi : en utilisant les 12 % de matières grasses qu'elle contient et en l'isolant dans de l'eau bouillante, il est possible de fabriquer du carburant biodiesel.
Cette découverte ouvre d’immenses perspectives sachant que chaque année 578 millions de litres de biodiesel pourraient être produits aux États-Unis et 2,42 milliards de litres dans le monde entier.
Voici deux découvertes intéressantes qui risquent de faire bouger les choses !