L’Union européenne prend des mesures radicales pour combattre la pollution plastique. Au centre des débats lancés depuis plus d’un an auprès des parlementaires : l’interdiction des miniatures à usage unique dans les hôtels.
Plastique : la fin approche pour les produits miniatures dans les hôtels
Les miniatures dans les hôtels participent à la surconsommation de plastique
L'UE s'attaque à un problème écologique de taille : la surconsommation de plastique. Chaque année, l'Europe génère environ 25 millions de tonnes de déchets plastiques, mais moins de 30% sont collectés pour le recyclage. Dans ce contexte, la proposition de révision du règlement sur les emballages (PPWR) vise à réduire considérablement l'utilisation de plastique dans le secteur de l'hôtellerie, en interdisant les miniatures en plastique à usage unique.
Les mini-shampoings, gels douche, et autres produits en miniature sont devenus des symboles du gaspillage dans l'industrie hôtelière. L'UE envisage donc d'interdire les emballages à usage unique de moins de 100 millilitres ou grammes dans les hôtels d'ici 2027. Le tout dans l’esprit d’une démarche plus large de l'Europe pour promouvoir une économie circulaire et réduire l'empreinte environnementale.
Interdiction ou pas interdiction ? La question reste en suspens
Pour remplacer les miniatures en plastique, l'UE ouvre la voie à des alternatives plus écologiques. Les contenants réutilisables, ainsi que les emballages en carton ou papier, sont encouragés et seront exonérés de l’interdiction s’ils sont à usage unique. Pour autant, l’interdiction est loin de n’attirer que des avis positifs.
Bien que le texte soit largement soutenu, des débats subsistent au sein des institutions européennes, avec des propositions pour repousser l'interdiction à 2030. De plus, certains États membres expriment des réserves, notamment ceux investis dans le développement de bioplastiques.
Une temporisation qui pourrait changer radicalement l’avenir de la mesure. Les parlementaires favorables à cette nouvelle interdiction espèrent que le texte sera adopté avant les élections européennes de 2024, qui approchent à grands pas. Autrement, le risque est que le texte soit reporté sine die, voire abandonné.