Le plan national d’adaptation au changement climatique présenté par la France le 10 mars est vivement critiqué par le Haut Conseil pour le climat. Manque de moyens, mesures floues, les experts tirent la sonnette d’alarme.
Un plan d’adaptation jugé insuffisant par le Haut Conseil pour le climat
Face à l’accélération du changement climatique, la France doit se préparer à affronter des conditions extrêmes : vagues de chaleur, sécheresses, inondations et érosion côtière. Pour répondre à ces défis, le gouvernement a présenté son Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Cette feuille de route, censée anticiper un réchauffement de +4 °C d’ici 2100, vise à renforcer la résilience des territoires et à protéger les populations. Mais ce plan, très attendu, ne convainc pas. Manque de moyens, absence d’ambition et mesures jugées floues : le Haut Conseil pour le climat (HCC), instance indépendante d’experts, dresse un constat sévère. Selon lui, la France n’est pas prête à affronter les bouleversements climatiques à venir.
Un plan attendu, mais peu ambitieux
Face à l’accélération du changement climatique, le gouvernement français a présenté le 10 mars son plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). L’objectif : préparer le pays à affronter un réchauffement pouvant atteindre +4 °C d’ici 2100. Ce document de 52 mesures et 200 actions vise notamment à réduire les impacts des canicules, des sécheresses, des inondations et des incendies.
Attendu depuis fin 2023, ce troisième plan d’adaptation a fait l’objet d’une longue consultation publique, récoltant près de 6 000 contributions. Il s’inscrit dans une démarche de prévention et d’anticipation pour rendre les territoires plus résilients face aux événements climatiques extrêmes.
Un document qui manque d’envergure
Malgré ces efforts, la version finale du plan est loin de convaincre. Associations environnementales, scientifiques et experts en climatologie dénoncent un manque criant de moyens. D’après l’Iddri, institut spécialisé dans les politiques d’adaptation, le plan présente trop peu d’améliorations par rapport à la version précédente. Les changements concrets sont jugés minimes, et de nombreux aspects restent flous.
Le Haut Conseil pour le climat (HCC), instance consultative placée auprès du Premier ministre, a rendu un avis sévère. Il pointe un nombre limité d’actions, une faible portée juridique et un financement insuffisant. Selon Jean-François Soussana, président du HCC, la France n’est pas encore prête à affronter les conséquences du réchauffement climatique.