Un petit État insulaire vend sa nationalité pour combattre la montée des eaux

Nauru, un petit État insulaire de Micronésie, a lancé une initiative pour sauvegarder l’avenir de ses citoyens. En proposant la vente de sa nationalité, Nauru espère rassembler les fonds nécessaires pour relocaliser sa population face à l’inexorable montée des eaux.

Par Stéphanie Haerts Publié le 27 février 2025 à 13 h 41
Un petit État insulaire vend sa nationalité pour combattre la montée des eaux

L'île de Nauru, un petit État insulaire de l'océan Pacifique situé à basse altitude, a trouvé une méthode de financement unique pour la relocalisation de ses habitants face à la montée des eaux. En vendant sa nationalité, Nauru espère collecter les fonds nécessaires. Le prix fixé pour chaque passeport est de 105 000 dollars, équivalant à un peu plus de 100 000 euros.

Un passeport pour sa survie

Nauru a mis en place un système permettant à des étrangers d'acquérir la nationalité nauruane pour 105 000 dollars. Cette mesure radicale vise à financer un projet de déménagement de ses 13 000 habitants vers des zones plus sécurisées de l'île, loin des côtes vulnérables.

Bien que cette stratégie puisse sembler désespérée, elle souligne la gravité de la situation à Nauru. Le concept de « passeport doré » n'est pas nouveau, mais l'utiliser comme moyen de financement contre les impacts du climat est nouveau et peut être risqué. « Pour Nauru, il ne s’agit pas seulement de s’adapter au changement climatique, mais de garantir un avenir durable et prospère pour les générations à venir », explique son président David Adeang, dans des propos rapportés par 20 Minutes.

Une montée des eaux inéluctable

Avec une élévation du niveau de la mer menaçant de rendre l'île inhabitable, les impacts du changement climatique sont une réalité quotidienne pour les Nauruans. Les côtes de l'île subissent une érosion continue, mettant en péril la terre et les habitations.

Autrefois l'une des nations les plus riches par habitant grâce à l'exploitation de phosphate, Nauru fait face aujourd'hui à un déclin économique après l'épuisement de ses ressources. Le gouvernement cherche ainsi des alternatives pour assurer un avenir durable, au-delà de la simple adaptation climatique.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

Aucun commentaire à «Un petit État insulaire vend sa nationalité pour combattre la montée des eaux»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.