Perrier vient d’annoncer qu’elle privilégierait dorénavant le transport ferroviaire pour ses bouteilles. Ce changement permettra de réduire de 27 000 le nombre d’allers-retours en camion chaque année sur les routes du Sud.
Le groupe suisse Nestlé Waters, auquel appartient Perrier a annoncé le mercredi 17 octobre, le rétablissement de la ligne entre son usine de Vergèze dans le Gard et le port de Fos-sur-Mer, situé à 100 km. Les bouteilles et canettes partent ensuite en bateau pour les États-Unis.
Les premiers voyages en train entre ces deux villes remontent à 1908. Ils avaient été arrêtés il y a une dizaine d’années pour des raison économiques, mais aussi à cause des grèves de la SNCF dont l’entreprise dépendait.
Même si le transport routier reste moins cher dans l’ensemble, une tendance à la hausse est constatée ces dernières années, notamment à cause de la pénurie de profils de conducteurs.
Un marché grandissant
Ce projet qui a couté 2 millions d’euros à Nestlé Waters. Il a fallu notamment raccorder l’usine au réseau SNCF et remettre en état de marche une ligne de 5 km appartenant à l’entreprise, et qui était désaffectée.
Un train circulera chaque jour et permettra le voyage aller-retour de 27 000 camions par an. Un réel impact sur la pollution générée par l’entreprise. De plus, le train, qui sera électrique permettra une économie de 2 500 tonnes de CO2 par an.
Pour Perrier, il s’agit d’un investissement qui devrait lui permettre d’atteindre la vente de 2 milliards de bouteilles d’ici 2 ans. Les États-Unis constituent la cible principale de l’entreprise puisque le marché de l’eau gazeuse grandit sur le continent américain. La population américaine, durement touchée par l’obésité tend désormais à se tourner vers l’eau gazeuse à défaut du soda.
L’usine de Vergèze va être dotée de 4 nouvelles lignes de production et va embaucher 200 personnes.