Un naturaliste hollandais propose aux collectivités d’installer des forêts miniatures en ville afin de favoriser la biodiversité et sensibiliser les plus jeunes à la nature.
Si les plus jeunes ne vont plus dans la forêt, pourquoi ne pas simplement apporter la forêt aux jeunes ? Pour ce faire, l'Institut pour l'éducation à la nature et la durabilité (IVN) s'empare des quartiers des villes et des villages, avec un certain succès.
A l’heure actuelle se sont près de 35 mini-forêts de la taille d’un court de tennis ont déjà été aménagées. Il devrait y en avoir une centaine d’ici 2021.
L’initiateur de cette idée est Daan Bleichrodt, un naturaliste passionné qui a le concept de forêt miniature en Inde, où l’ingénieur Shubhendu Sharma a appliqué la méthode forestière originale du spécialiste japonais des arbres Akira Miyawaki dans sa propre cour au milieu de la ville.
Un retour de la biodiversité
L’objectif était de construire une petite forêt autochtone diversifiée, à la croissance rapide et dotée d’une grande biodiversité, favorisant la vie en symbiose des papillons, oiseaux, abeilles et petits mammifères.
Daan Bleichrodt y a vu aussi un certain intérêt pour les gens, surtout les enfants : « avec à l'ordinateur, à la tablette et le smartphone, ils ne sortent pratiquement plus dehors », déplore ce passionné de nature.
Selon Daan, « pour que la mini-forêt soit un succès après son implantation en ville, il est primordial que le quartier soit enthousiaste. C'est finalement leur forêt, pas la nôtre. La condition est également que des arbres, des arbustes et des plantes indigènes soient plantés ».
En plus de l'implication du quartier, l'emplacement de la mini-forêt est également important. Pour qu’elle ait un vrai impact positif, il faut l’implanter de préférence à proximité d'une école.
La première petite forêt implantée dans la ville de Zaandam a été construite il y a deux ans. Elle possède maintenant un nid de guêpes, des souris, des lapins, des oiseaux et des amphibiens. Les renards ne devraient pas tarder à faire leur apparition.
Une petite forêt à l'école a aussi une fonction éducative. « Notre intention est que les enseignants donnent des cours pratiques de biologie. Nous mettons à disposition des boîtes de cours et leur donnons une formation sur la façon de les utiliser directement dans la forêt. Dans une ville, la moitié des enfants ne sont jamais allés dans une forêt ».
Les recherches montrent que les parents de la ville laissent leurs enfants jouer à une distance d’environ 300 mètres. Cette surprotection implique que les enfants n’entrent presque plus en contact avec la nature.
Une forêt, de nombreux impacts pour la ville
Un autre impact positif des mini-forêts est que le verdissement améliore également l'atmosphère du quartier, tandis que la fossilisation durcit le climat social, selon une autre étude. L'université de Wageningen (Pays-Bas) étudie actuellement les effets positifs du boisement sur l'environnement. « Au cours de la première année de recherche - quatre autres suivront - 182 espèces animales différentes ont été découvertes ».
La forêt miniature en est encore à ses balbutiements, mais son créateur a déjà une prochaine étape en tête : une forêt de 6 mètres carrés, adaptée aux petits jardins privés. Tuiles dehors, forêt dans. "Si 30% des habitants plantent leur propre jardin, cela créera la plus grande réserve naturelle des Pays-Bas."
La construction de forêts miniatures augmente la capacité de stockage de l'eau, améliore la qualité de l'air, absorbe le CO2 et neutralise le stress thermique.
Enfin, une forêt a un effet positif sur la santé : davantage de nature dans le voisinage peut causer moins de stress et de plaintes liées au stress.