Le festival des lanternes qui clôt la période du nouvel an chinois se voudrait écologique à Hangzhou, mais même l’utilisation de lampes à faible consommation se heurte aux habitudes et aux coûts d’installation.
Pas d’économie d’énergie pour le festival des lanternes !
Le festival des lanternes qui clôt la période du nouvel an chinois se voudrait écologique à Hangzhou, mais même l’utilisation de lampes à faible consommation se heurte aux habitudes et aux coûts d’installation.
Le festival des lanternes se voudrait écologique. Plus facile à dire qu’à faire.
Comme son nom l’indique, cette fête traditionnelle chinoise est caractérisée par des illuminations de lanternes rouges. Certaines illuminations prônent les concepts de développement durable. Mais pourquoi n’utilise-t-elles pas des ampoules à basse consommation ?
Les personnes interrogées répondent à l’unisson : « outre leur prix dissuadant, les ampoules à haut rendement émettent une lumière froide incompatible avec l’atmosphère de fête ».
Première raison, les coûts sont dissuasifs pour une utilisation ponctuelle. Le responsable des illuminations d’un quartier qui a utilisé des DEL pour une partie des lanternes révèle : « une ampoule à incandescence coûte un à deux Yuan, une ampoule haut rendement revient à 12 Yuans. Bien qu’au total on ait utilisé moins d’ampoules, le coût total est supérieur de 10 à 20 %. Pas étonnant que certains quartiers aient renoncé aux nouvelles technologies. »
Mais ce sont surtout les effets lumineux qui entravent une utilisation plus générale de ces lampes modernes. « Les illuminations du festival des lanternes doivent être rouge feu, pour ça rien ne vaut une bonne vieille ampoule à incandescence. Essayez d’imaginer cette composition de lanternes en forme de fleurs émettant une lumière de lune. Ce serait plus effrayant qu’autre chose… ».
A Hangzhou, grande métropole près de Shanghai, le gouvernement local a pourtant pris ses responsabilités, reflétant la réelle implication des autorités chinoises pour le développement durable. Les responsables des illuminations ont été sommés de communiquer les consommations prévues et se démènent pour rentrer dans les limites fixées. Les consignes sont claires : « bases émissions, économies d’énergie, respect de l’environnement ».
Si l’utilisation des ampoules à basse consommation n’est pas envisageable à grande ampleur, les organisateurs adoptent d’autres solutions. « On utilisait avant des ampoules de 100 watts, on est passé cette année à 40W. » En rapprochant les illuminations, la réduction d’intensité lumineuse induite n’influence pas le résultat d’ensemble. Autre solution, varier les thèmes des compositions. Si tous savent qu’il est impossible d’illuminer des personnages avec des lumières froides, les formes de bâtiments et les caractères s’y prêtent mieux. Si la technologie actuelle ne permet pas de changer le mode d’éclairage, le festival ne doit pas non plus devenir un gaspillage généralisé !