On cherche à culpabiliser les consommateurs mais les plus gros pollueurs sont les entreprises. Patagonia ne s’en cache pas, et reverse 10 millions de dollars à des associations environnementales.
Selon l’Observatoire des marques dans la cité réalisé par Havas Paris et CSA, 60% des Français estiment que les entreprises sont de potentielles actrices, plus importantes que les gouvernements dans la création d’un avenir meilleur.
Grâce à la mise en place d’une nouvelle loi fiscale, la société a réalisé une économie d’impôts de 10 millions de dollars. Plutôt que d’en faire un bonus profitable à l’entreprise et ses actionnaires, les équipes ont pris la décision de les reverser aux ONG environnementales.
Sauver la planète plus urgent que les profits
La planète et sa protection sont une des actions primordiales pour l’entreprise. Depuis 1985, Patagonia fait cadeau d’1% de ses revenus, chaque année, aux associations et activistes qui protègent l’environnement.
Sur le site officiel de la marque, il est possible de lire que plus de 89 millions de dollars ont été reversé en cash ou en dons, pour différents groupes défendent l’environnement. En 2002, Yvon Chouinard, fondateur de la société, a également mis en place une corporation incitant les entreprises à faire de même.
Pour ce qui est du « cadeau » fiscal, Rose Marcario, CEO de Patagonia, est intransigeante, la planète en a bien plus la nécessité que l’entreprise.
Engagée mais aussi intéressée
Lors d’une conférence donnée à l’université de Berkeley en avril 2018, Rose Marcario avait expliqué qu’à chaque action positive pour notre planète, elle gagnait plus d’argent. Notamment en boycottant le Black Friday. On peut également noter que les actions de la marque sont souvent orientées contre le président américain. Puisque les consommateurs sont de plus en plus réceptifs à un discours durable et responsable. Selon l’étude Earned Brand 2018, menée par le Groupe Edelman, la consommation de la population est guidée par ses convictions et ce, quel que soit le marché concerné.
Cette tendance n’est plus uniquement réservée à une élite avisée, mais bien par tous. Et les entreprises ont plus qu’intérêt de saisir le train en marche. Ainsi, en janvier 2018, BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs, avait annoncé qu’il ne financerait plus les sociétés qui ne seraient pas engagées, notamment envers l’environnement. Il était plus que temps, non?