Face aux graves problèmes de pollution, Anne Hidalgo, la maire de Paris, avance d'une étape dans la reconquête de l'espace public de la capitale au profit des cyclistes et des piétons.
La réduction des files dédiées aux automobilistes, le lancement d'un tramway écologique sur les quais hauts de la rive droite, la création d'une piste cyclable sur les champs-Élysées, la piétonnisation progressive du centre-ville, des actions que la maire de Paris a annoncées à l'occasion de ses voeux aux élus de Paris, le vendredi 6 janvier. Anne Hidalgo a insisté sur le défi de la transition écologique et a indiqué un cycle de réaménagements de la ville pour 2024 (avec en la candidature de la ville pour l'organisation des Jeux olympiques). Un projet qu'elle a expliqué plus en détail dans le JDD, en affichant sa volonté d'aller plus loin malgré les polémiques en lien avec la piétonnisaton des voies sur berge de la rive droite à l'automne dernier.
Ignorants les automobilistes mécontents de l'Ile-de-France présidée par Valérie Pécresse (LR), totalement réfractaire à la pietonniation des voies sur berges, Anne Hidalgo a mis en place des études sur la possibilité de créer un Paris désengorgé des voitures et laissant une belle place aux transports en commun propres et aux aménagements pour cyclistes et piétons. Selon elle, il faut assumer la diminution significative du trafic routier comme les autres grandes villes du monde, dans le but de réduire la pollution.
Moins de voitures pour moins de pollution
L'objectif est de pouvoir réduire de moitié la place de la voiture dans la capitale, grâce notamment au lancement d'un bus électrique dès septembre 2018. Ce bus reliera les futures infrastructures olympiques entre l'Hôtel de Ville et le parc de Saint-Cloud, venant s'ajouter à la ligne 1 du métro mais aussi à l'aménagement d'une piste cyclable bidirectionnelle, de Bastille à Concorde, sur la voie Georges-Pompidou, ainsi que sur les Champs-Élysées. En conséquence, les files de circulation pour les automobilistes seront réduites et même fermées le long du jardin des Tuileries, par contre la rue de Rivoli sera mise en double sens.
Ce projet est consultable sur l'espace presse de la mairie de Paris. Cependant il ne sera pas réalisable sans l'aide de la région Île-de-France qu'il faudra donc convaincre. Mais la maire reste ferme, face à la catastrophe écologique et de santé publique qu'est la pollution, elle assume sa responsabilité et estime agir pour les générations futures.