La RATP, opérateur des transports publics parisien a annoncé avoir commandé 800 bus électriques pour les rues de la capitale française pour remplacer les versions diesel et lutter contre la pollution dans la perspective des Jeux olympiques de 2024.
Trois firmes d'ingénierie françaises - Heuliez Bus, Bolloré et Alstom - ont remporté l'appel d'offres pour la fourniture des bus à hauteur de 400 millions d'euros a indiqué le transporteur de la RATP.
La RATP achètera un nombre égal de bus à chaque fournisseur, a-t-elle ajouté, décrivant l'appel d'offres comme le plus gros achat de bus de ce type en Europe.
La société commencera par acheter 150 bus, les premières livraisons étant attendues entre fin 2020 et 2022.
Les autorités locales parisiennes souhaitent que la capitale française dispose de bus 100% propres d'ici 2025 en utilisant à la fois l'électricité et les biocarburants.
« Il s'agit d'une étape majeure pour la RATP et d'un symbole de son ambition d'être un acteur incontournable de la transition énergétique dans le secteur des transports publics », a déclaré la directrice générale de la RATP, Catherine Guillouard.
L'Europe à la traine
« Pour les mettre en service, l'entreprise est mobilisée pour relever un défi industriel dans un délai très court », a-t-elle ajouté.
Paris possède déjà une ligne - le numéro 341 - entièrement opérationnelle avec des bus électriques, mais il sera très important de transformer sa flotte complète d'un peu moins de 4 700 bus.
La RATP compte actuellement quelque 950 bus à propulsion hybride, 140 bus à biocarburant et 83 bus électriques dans sa flotte.
L'utilisation des bus électriques se développe partout dans le monde, la Chine étant le leader dans l'utilisation de la technologie pour réduire la pollution dans les villes obstruées.
Mais ils deviennent de plus en plus familiers dans les villes européennes, en particulier dans les villes néerlandaises d'Amsterdam et de Rotterdam.
La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a fait de la lutte contre la pollution une priorité et prévoit des règles plus strictes visant à éliminer progressivement les voitures diesel d'ici 2024, et envisage également de rendre les transports publics gratuits.