Panorama des festivals éco-responsables août et septembre 2011

Pour les férus de musique, de voyages et de culture, la rédaction de Green et Vert vous a concocté un panorama des rassemblements européens et américains où l’on peut faire la fête en respectant la planète et les hommes !

Par GVadmin Publié le 25 juillet 2011 à 15 h 02

Entrevue avec Sébastien Rioux, membre fondateur du festival Echofête (du 25 au 31 juillet 2011 à Trois Pistoles)

Green et Vert – Comment est né le festival Échofête ?

Sébastien Rioux – Le festival  est né en 2003 en réponse à un projet avorté de barrage sur la rivière de Trois-Pistoles qui a fait couler beaucoup d’encre en 2002. Plutôt que de se battre avec nos poings, Mickael, Stéphane et moi avant décider de proposer une alternative positive et festive. Grosso modo, Échofête c’est trois jeunes Pistolois engagés qui ont décidé de mettre sur pied un festival rassembleur. Un lieu d’échanges qui permettrait à des personnes ne partageant pas forcément les mêmes valeurs écologiques de se rencontrer et de dialoguer dans la bonne humeur.

G&V – Pour quelles raisons avez-vous choisi le thème de Générations futures cette année?

S.R – Depuis le début du festival nous avons constaté à travers les différents thèmes abordés (l’eau, les forêts, l’énergie…) que la question qui revient année après année en toile de fond est : comment fait-on pour gérer des batailles, comme celles par exemple du gaz de schiste, qui auront de lourds impacts sur les générations futures? Toutes les décisions que nous prenons aujourd’hui devraient se faire de manière responsable et participative. Il est important d’évaluer le rapport bénéfices/risques environnementales et sociales à long terme avant de provoquer des dégâts irrémédiables. Dédier la neuvième édition du festival aux générations futures en abordant le thème de l’environnement, mais aussi de la famille, de l’éducation, de la solidarité, nous est apparu comme une évidence.

G&V – Par définition, un festival c’est un lieu de fête. Ne pensez-vous pas que les spectateurs sont touchés le temps de l’événement, mais qu’au lendemain de deux ou trois nuits un peu arrosées le message écologique et solidaire est vite oublié?

S.R – Les premières années nous nous posions la même question. Aujourd’hui nous savons que notre travail de sensibilisation citoyenne porte tranquillement ses fruits. Ce n’est pas par la peur que nous voulons changer les choses, c’est en donnant l’exemple. Chaque année que ce soit par le biais du compostage, de la vaisselle réutilisable, des cendriers portatifs, des bacs de recyclages, des voitures électriques sur le site, etc, nous permettons aux individus d’effectuer des petits gestes du quotidien qui font du bien à la planète.  Bien souvent d’ailleurs, en fin de la soirée, des personne nous félicitent et nous disent avoir appris des choses dans ce contexte festif et convivial.

C’est normal qu’au lendemain des spectacles les participants reprennent leurs veilles habitudes et se souviennent peut-être à peine de nos messages. Reste qu’ils repartent l’esprit un peu plus réceptif aux messages environnementaux. Pour nous le plus important c’est de planter des graines. Comme vous le savez,  certaines plantes poussent plus vite que d’autres, mais au final la plupart d’entre elles poussent !

G&V – Quel est le souvenir qui vous rend particulièrement fier de compter parmi les protagonistes du festival?

S.R – Je n’ai pas un souvenir en particulier. C’est davantage des moments qui se répètent et qui me procurent à chaque fois un bien fou!  Souvent entre minuit une heure du matin, au moment des concerts, je regarde avec Mickael et Stéphane les enfants et les adultes s’éclater et entonner en cœur des refrains. Nous nous tapons dans les mains car nous sommes fiers de rendre tous ces gens heureux. Ce sont des moments vraiment intenses pour nous.

G&V – Les  souvenirs moins sympas ?

S.R – Le gros problème des festivals en plein air est le facteur temps!  Nous avons eu quelques fois de la pluie, voire des averses, et c’est tout de suite moins sympa. Quand il fait moins beau, il faut redoubler d’effort pour attirer du monde, il faut sortir l’eau qui rendre dans les chapiteaux… Autant de petites mésaventures dont on se passerait volontiers. Reste que durant les moments plus difficiles la solidarité des gens est encore plus grande. Au sein des équipes nous nous encourageons et retroussons deux fois plus nos manches pour offrir du plaisir aux spectateurs. Je tiens d’ailleurs à souligner que le succès d’Échofête tient en grande partie à la générosité des centaines de bénévoles qui nous soutiennent depuis neuf ans; et  à l’implication des associations et des entreprises locales. Les valeurs communautaires sont très importantes pour nous.

G&V – L’argent fait tourner le monde. L’Art peut-il le changer ?

S.R – Oui ! A maintes reprises, nous en avons eu la preuve que les gens repartaient avec une plus grande conscience environnementale. De nombreuses personnes viennent juste pour passer du bon temps en famille ou amis, mais rentrent chez eux avec un peu d’écologisme dans leurs bagages. Je crois sincèrement que la culture et la fête permettent de faire passer plus facilement les messages environnementaux.

G&V – Le petit mot de la fin ?

S.R – Rien n’est impossible, tout est réalisable, nous en sommes la preuve. Il faut croire en ses rêves et ne pas avoir peur de se battre pour ses convictions. Chaque année de nouveaux projets se greffent à l’Échofête et je pense que le festival à un bel avenir devant lui.

(Propos recueillis par Sonia Eyaan)

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