Grazin’, petit restaurant d’Hudson dans l’état de New York, est devenu le premier aux États-Unis à être certifié Animal Welfare Approuved (AWA).
Ouverture du premier restaurant dont la viande est certifiée "bien-être animal"
Un restaurant dans l'état de New York est devenu le premier aux États-Unis à être certifié Animal Welfare Approuved (AWA). Grazin’, petit restaurant d’Hudson dont le décor sort tout droit des années 50, vient tout juste de rouvrir ses portes, après de nombreux changements qui lui valent aujourd’hui sa certification "bien-être animal".
Une viande respectueuse des animaux
Si plusieurs autres restaurants aux États-Unis proposent de la viande certifiée Animal Welfare Approuved, Grazin' est le premier restaurant à recevoir la certification sur tous ses produits.
Toutes les viandes qui y sont proposées proviennent d’élevages familiaux, à taille humaine, nourris de pâturages verts et de grand air. De plus, l'approvisionnement local est mis en avant : son stock provient principalement de fermes situées dans un rayon de 18 km.
Sur la carte, on retrouve également les traditionnels hamburgers mais préparés à partir de bœufs Angus… élevés dans la ferme des propriétaires !
Modèle alimentaire?
Pour obtenir la certification, tout dans le restaurant, "les viandes, les produits laitiers et les œufs [doit venir] de fermes Animal Welfare Approuved" peut-on lire sur Drovers CattleNetwork (journal d’information américain spécialisé dans l’industrie du bœuf, ndlr). Ces fermes d’élevages doivent être familiales et prendre soin des animaux selon les critères de l’organisme. Le co-propriétaire du restaurant Dan Gibson explique son choix :
Depuis quelques temps, je rêvais d'ouvrir un véritable restaurant éthique qui offre des repas délicieux et nutritifs et ne sert que de la viande élevée de façon digne et durable.
La question de l’élevage massif des animaux continue d’être de plus en plus présente. Ce n’est plus seulement les végétariens et autres végétaliens qui prônent le respect des animaux, mais aussi l’Association de protection animale des États-Unis (Humane Society of US) qui décrit le traitement habituel des animaux de la ferme :
Les veaux en cage sont attachés par le cou, les cochons entassés finissent par mordre les barres métalliques de leurs enclos, et les poules prisonnières peuvent même s’empaler dans leurs cages. Ces animaux peuvent à peine bouger pendant des mois. Nous ne forcerions pas nos animaux de compagnie à vivre dans des conditions aussi épouvantables, dans des cages exiguës toute leur vie. Nous ne devrions pas non plus forcer les animaux de ferme à supporter une telle souffrance.
Le débat demeure donc intense et tout laisse à penser qu’il est loin d’être fini surtout quand la santé est en jeu. Car une viande certifiée bio par exemple est garantie sans antibiotiques, hormones ou stéroïdes. Lynne Peeples, journaliste du HuffPost, a rapporté qu’il existait un lien étroit entre les conditions d'élevage et la santé humaine :
L’emploi d’une surconsommation d'antibiotiques et l'enfermement des animaux, comme les poulets et vaches, dans de minuscules enclos peuvent également jouer un rôle dans la relance d’épidémies (comme c'est arrivé récemment avec les menaces des salmonelles et le E. coli).