Les retards s’accumulent pour le réacteur de Flamanville, ce qui reporte également la fermeture de la centrale de Fessenheim. EDF a annoncé que le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville aurait lieu en 2017 et non l’an prochain comme cela était prévu.
Un retard supplémentaire qui va coûter cher. Après déjà de nombreux retards, le réacteur nucléaire de Flamanville n’est pas prêt de démarrer. EDF a annoncé mercredi 19 novembre dernier un nouveau retard, qui reporte le démarrage à 2017. Le problème ? Les difficultés que semble rencontrer Areva, le fournisseur du réacteur.
« Cette révision du planning résulte des difficultés rencontrées par Areva sur les livraisons d’équipements tels que le couvercle et les structures internes de la cuve, la mise en place de la règlementation des équipements sous pression nucléaires (ESPN) pour laquelle Flamaville 3 est tête de série, en particulier sur un lot de montage réalisé par Areva et ses entreprises sous-traitantes », précise le communiqué d’EDF.
Concrètement, les problèmes que rencontrent Areva au niveau des générateurs de vapeur qui présentent des défauts de soudure, mais également en ce qui concerne les essais de qualification des soupapes du pressuriseur et au niveau des expertises métallurgiques sur les matériaux du couvercle de la cuve. Des soucis techniques qui s’ajoutent déjà aux précédents, et qui font monter la facture de cet EPR de Flamanville à 8 milliards d’euros. L’estimation de départ était pourtant de 3,3 milliards d’euros.
Le gouvernement ayant décrété que la fermeture d’une autre centrale, celle de Fessenheim, serait tributaire de l’ouverture du réacteur de Flamanville, les opposants au nucléaire ont déclaré mercredi 19 novembre dernier qu’il fallait sans doute craindre « un énième report de la fermeture de la doyenne des centrales, voire son abandon ».