Un constat alarmant sur l’état des rivières divise politiciens, agriculteurs et écologistes sur les décisions à prendre pour gérer les ressources en eau douce du pays.
les rivières ravagées par la pollution
Un constat alarmant sur l’état des rivières divise politiciens, agriculteurs et écologistes sur les décisions à prendre pour gérer les ressources en eau douce du pays.
Deux ans après une incitation à un nettoyage radical des rivières, le constat est navrant. Un rapport mondial classe même l’une de ces rivières, le Manawatu, parmi les plus polluées du monde, au grand dépit des défenseurs de l’environnement.
Selon eux, l’état des rivières est désolant, mais le Ministre de l’Environnement rappelle qu’il n’y a pas de solution magique pour améliorer la situation. En 2008, un rapport avait attiré l’attention sur la pollution du réseau fluvial par les produits chimiques issus des exploitations agricoles, les algues et le limon dû à l’érosion. Le Waihou, une rivière dont la source est si pure qu’on peut la mettre directement en bouteille, est déclarée impropre à la baignade 40 kilomètres en aval.
Les conseils régionaux essayent de gérer le problème en contrôlant la distribution et la consommation de l’eau, en attendant la mise en place de la nouvelle politique actuellement en discussion. Le leader du parti écologique a bon espoir que cette politique améliore les choses, et oblige à un peu plus de rigueur. Pour le moment, les mesures ne sont appliquées que sur la base d'un simple volontariat. Selon lui, il faut imposer de vrais standards, sans exception.
Le Ministre doit recevoir un bilan des moyens mis en œuvre par les conseils régionaux pour appliquer les mesures nécessaires et décider ensuite de la conduite à tenir. Les fermiers, eux, redoutent des décisions trop strictes qui nuiront aux innovations de développement durable dernièrement mis en place. Pour eux, ce sont eux, sur le terrain, qui détiennent les vraies solutions.
Le problème semble essentiellement dû à la gestion locale des rivières, au flou des mesures mises en œuvre et aux différences d’une région à l’autre. Cependant, on peut noter les efforts des producteurs de lait, dont les rejets polluants ont diminué de 4% selon le dernier rapport.
Malgré tout, dans l’ensemble, le pays arrive encore 2ème après l’Islande pour la qualité de son eau, tout n’est donc peut-être pas perdu !