Plusieurs élus du Val-d'Oise plaident pour la naissance d'une forêt d'un million d'arbres répartis sur les 1 350 hectares d'une zone polluée se trouvant dans le Val-d'Oise.
Les personnes à l’origine du projet soulignent qu’en pérennisant un espace naturel ainsi qu’en préservant et favorisant la biodiversité et en luttant activement contre le changement climatique, le projet d'aménagement forestier de la Plaine est un projet emblématique du XXIe siècle.
Les bois de Boulogne et Vincennes auront peut-être un concurrent de taille. Ces deux bois se trouvant en périphérie de Paris pourraient être victime de l'ombrage d'un projet colossale : implanter une forêt de 1 350 hectares et 1 million d'arbres dans le Val-d'Oise, plus précisément dans la plaine de Pierrelaye-Bessancourt, à côté de Pontoise.
Le défi qui pèse son poids puisque la forêt doit apparaître sur un territoire qui servait de zone d'épandage des eaux durant un siècle à partir de 1896, détaille le journal BFM TV. Cette pratique a eu pour conséquence l’arrêt de toute activité maraîchère qui a été interdite en 1990 par un arrêté préfectoral, suite à une étude sanitaire révélant la forte concentration de métaux lourds dans les sols.
Un projet emblématique de notre époque
La question qui subsiste est comment pouvoir implanter cette foret sur ce terrain pollué. Des élus de la région se sont penchés sur la question au début des années 2000. Leur réponse : la création d'une zone forestière. Mais les élus se heurtent à la résistance de la Ville de Paris, qui est propriétaire de l'une des parcelles. La capitale voudrait en effet s'en servir pour stocker des déchets provenant du Grand Paris. Cependant en 2016, le Syndicat mixte pour l'aménagement de la laine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP), groupement d'élus de la région, rejette le projet, comme le souligne BFM TV.
Les auteurs et défenseurs du projet arguent qu’en pérennisant un espace naturel, en préservant et favorisant la biodiversité et en participant à la lutte contre le changement climatique, le projet d'aménagement forestier de la plaine est un projet emblématique du XXIe siècle. Un signe favorable à l'avancement de ce projet, estimé à 85 millions d'euros, il s’agit une phase de concertation qui a démarré au début de l'année 2018.
Malheureusement les Franciliens ne pourront pas se balader tout de suite dans les allées boisées de cette nouvelle forêt. En effet, la phase d'expropriation des propriétaires ne pourra commencer qu'en 2019, suite à la mise en place d'une enquête publique.
Enfin, si ces étapes sont validées, le terrain devra ensuite être assaini avant de démarrer les opérations de boisement. Les promeneurs devront donc prendre leur mal en patience, entre 30 ans et un demi-siècle avant que la forêt soit luxuriante.