A quoi bon s’empoisonner l’existence ? Certains produits s’en chargent bien. C’est le postulat de ce documentaire de Marie-Monique Robin, sur un empoisonnement quotidien dissimulé au grand public par les producteurs d’intrants Un danger public largement ignoré des consommateurs.
Notre poison quotidien (2011)
A quoi bon s’empoisonner l’existence ? Certains produits s’en chargent bien. C’est le postulat de ce documentaire de Marie-Monique Robin, sur un empoisonnement quotidien dissimulé au grand public par les producteurs d’intrants. Un danger public largement ignoré des consommateurs.
Synopsis : « Tout est poison, rien n’est poison. L’important est la dose ». C’est ce que disait Paracelse , médecin de la fin du Moyen-Âge. L’ennui, c’est que nous consommons aujourd’hui un peu plus que la dose normalement considérée comme limite de résidus d’engrais, de défoliants ou de fongicides épandus sur les cultures. Pas de problème avec le bio, qui s’en passe? Mais avec les engrais chimiques c’est une autre histoire. Au vu des effets, on peut craindre que les cancérologues ne fassent fortune dans les années à venir.
Contexte : Ce n’est pas la première fois que Marie-Monique Robin vient chercher des poux dans la tête des producteurs d’engrais. Après Le monde selon Monsanto (2008) sur les dérives du premier producteur mondial d’OGM, elle revient à la charge contre tout le système de production agricole actuel. Si vous hésitez encore à passer au bio, vous vous déciderez vite après avoir vu ce documentaire. Le bio est cher, mais le sera toujours moins que les frais de santé contre d’éventuels cancers ou autres maladies neurologiques qui touchent déjà certains agriculteurs. Bref, le système va droit dans le mur. Les seuls qui en profitent sont ceux qui produisent les intrants et qui finalement contrôlent la production agricole. Surtout, ils y gagnent par une opacité totale. Moins du quart des produits employés (plusieurs milliers) ont été testés. Et bien souvent les agences de contrôle appartiennent à ces fabricants, les rapports sont bidonnés ou modifiés… Un scénario digne d’Hollywood, mais qui dépasse encore la fiction. En fait, ce propos est déjà celui de nombreuses organisations et hommes politiques comme José Bové, ou comme les agriculteurs rencontrés par Agnès Fouilleux dans Small is Beautiful. Les aberrations de l’agriculture actuelle ont été auparavant dénoncées dans les deux documentaires autrichiens sortis en 2005 : We feed the world et Notre pain quotidien. De fait, l’inquiétude concernant nos assiettes est générale. On peut alors espérer qu’une conscience nouvelle émerge, à l’exemple de l’agriculture raisonnée et biologique.
On aura beau trouver le propos un tantinet excessif (comme en Inde, où la consommation d’engrais est localement plus faible, mais utilisée de façon importante). Il est clair que le modèle agricole actuel va devoir revoir sa copie. Si possible en se passant des producteurs visiblement plus intéressés par l’argent que par la santé. Certains ne s’en cachent pas : Monsanto a produit des engrais, mais aussi de l’agent orange, aussi utilisé au Vietnam. Qui a dit que les criminels devaient vivre dans l’ombre ?
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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du film.