Argument contre argument. Manuel Valls a justifié la création du futur aéroport en déclarant que la plateforme de Nantes-Atlantique, aurait un impact sur les oiseaux de la réserve de Grand-Lieu. Une lettre vient affirmer le contraire.
Cela fait plusieurs mois que les partisans de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mettent en avant l’argument selon lequel construire ce futur aéroport aurait un impact bénéfique sur la protection du lac de Grand-Lieu, véritable réserve ornithologique dans la région de Nantes. Le Premier ministre, Manuel Valls, a lui-même repris cet argument à son compte.
Las, une lettre publiée par la Dreal, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire vient aujourd’hui affirmer le contraire. Selon cette note de deux pages, l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique ne viendrait pas perturber la vie de la faune locale. « La faune de la réserve a intégré cette activité continue et routinière comme un élément à part entière de l’environnement du lac » explique notamment ce document.
Une nouvelle affaire dans ce dossier bien compliqué pour le gouvernement, qui montre une fois encore dans quel bourbier s’est enfoncé l’exécutif en se saisissant du sujet. L’affaire, qui au départ était restreinte au niveau local, s’est étendue à l’échelle nationale. On se demande désormais comment François Hollande et Manuel Valls vont pouvoir se sortir de ce mauvais pas, qui rappelle de plus en plus les fiascos de Sivens, et de Fessenheim.