Située en plein cœur du lac Nicaragua, l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde, l’île d’Ometepe, constituée de 2 volcans, abrite un écosystème d’une extrême richesse. Son intégration au sein du Réseau Mondial des Réserves de Biosphère permettra de veiller à la préservation de son écosystème, tout …
l'île d’Ometepe devient Réserve de biosphère
Située en plein cœur du lac Nicaragua, l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde, l’île d’Ometepe, constituée de 2 volcans, abrite un écosystème d’une extrême richesse. Son intégration au sein du Réseau Mondial des Réserves de Biosphère permettra de veiller à la préservation de son écosystème, tout en contribuant à son développement économique durable.
Cette décision a été prise lors de la 22ème session du Conseil International de Coordination du Programme sur l’Homme et la Biosphère MAB (Man and Biosphere) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
L’appellation Réserve de biosphère est attribuée à des sites dont l’objectif consiste à réduire la perte de biodiversité, tout en améliorant les moyens de subsistance des populations. Deux sites nicaraguayens en bénéficient déjà : la forêt tropicale de Bosawas, dans le nord du pays, et le fleuve San Juan, qui relie le lac Nicaragua à la mer des Caraïbes.
En nahuatl, la langue des aztèques, Ometepe signifie 'deux sommets', en référence aux volcans qui se dressent sur l’île. Le lac qui l’entoure constitue la plus grande réserve d’eau douce du pays et abrite de nombreuses espèces rares, notamment des poissons-scies et des requins d’eau douce.
L’île compte environ 30 000 habitants, qui vivent entre autres de l’écotourisme. On y trouve de nombreux vestiges archéologiques (pétroglyphes, statues et céramiques), qui viennent rappeler les divers peuplements qu’elle a connus depuis l’antiquité. Ometepe est considérée comme la plus grande île entourée d’eau douce du monde.
Au cours du Conseil de Coordination, l’UNESCO a également approuvé la création de 13 nouvelles Réserves de Biosphère, ainsi que l’extension de 5 sites existants, portant à 564 le nombre total de réserves dans le monde.
La réserve de la Cordillère Volcanique Centrale du Costa Rica, pays qui borde le Nicaragua au sud, a notamment vu sa surface quintupler. Celle-ci comprend désormais plus de 650 000 hectares, dont la ville de San Jose, portant ainsi à 3 millions le nombre d’habitants concernés par les programmes de gestion durable des ressources de cette région, connue pour l’importance de ses richesses naturelles et de son patrimoine culturel.
Le programme pour l’Homme et la Biosphère, initié au début des années 1970, offre un cadre aux recherches interdisciplinaires et aux activités de formation, dont l’objectif est d’améliorer les relations des individus avec leur environnement. La création de Réserves de biosphère sur des sites présentant un intérêt écologique ou culturel important permet ainsi aux communautés qui y vivent de prendre part activement à la préservation de leur milieu, en leur offrant par la même occasion des opportunités d’améliorer leurs conditions économiques, sociales et culturelles.
Pour en savoir plus : Réseau mondial de réserves de biosphères