« netCS » : un nouvel outil pour classer les prévisions climatiques

Face à une planète qui se réchauffe à un rythme alarmant, identifier les prévisions climatiques les plus crédibles devient essentiel. L’outil « netCS », conçu par l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et présenté dans la revue Nature Communication en août 2024, offre une nouvelle perspective en classant scientifiquement les projections climatiques globales.

Par Stéphanie Haerts Modifié le 17 octobre 2024 à 17 h 19
changement climatique

Un système de notation innovant

Dans un monde submergé par une avalanche de données climatiques, l'outil « netCS » apporte un vent de clarté. Utilisant des teraoctets de données, cette technologie permet d'évaluer et de classer rapidement les modèles climatiques en un après-midi, selon Lucile Ricard, co-auteure de l'étude et diplômée de l'EPFL. Ce processus, non seulement accélère la compréhension des tendances climatiques futures, mais aide également les décideurs à prioriser les actions basées sur les scénarios les plus critiques. Grâce à cette capacité d'analyse rapide, « netCS » pourrait devenir un outil indispensable dans la lutte contre le changement climatique.

L'approche unique de « netCS » réside dans sa capacité à distinguer les modèles climatiques qui prévoient un réchauffement bien au-delà des estimations actuelles. Ces modèles, souvent plus sombres mais plausibles, suggèrent que les efforts actuels de réduction des émissions de carbone pourraient être insuffisants pour éviter un futur catastrophiquement chaud.

La réalité d'un monde qui se réchauffe

La pertinence de « netCS » est renforcée par les souvenirs d'Athanasios Nenes, chercheur à l'EPFL, qui évoque des étés à Athènes où les températures, jadis dans les 33 à 36 degrés Celsius, franchissent maintenant régulièrement la barre des 40 degrés. Les incendies forestiers exacerbent cette nouvelle norme, menaçant les villes et les vies. Ces conditions extrêmes illustrent dramatiquement la réalité du changement climatique, soulignant l'urgence d'adopter des mesures plus robustes. Nenes insiste sur la nécessité de reconnaître ces signaux d'alarme comme des appels à l'action pour prévenir des conséquences encore plus désastreuses.

Invité à la réunion de cadrage du GIEC AR7 en Malaisie, Athanasios Nenes insiste sur l'urgence dans des propos rapportés par Géo : « La planète brûle littéralement, » soulignant que les records de température mondiale sont battus année après année. Cela devrait nous inciter à agir plutôt que de nous décourager. Pour lui, il est temps de « nous réveiller collectivement » et de prendre des mesures concrètes face au changement climatique, qui pourrait s'accélérer bien au-delà de nos attentes actuelles.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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