Comme dans bien d’autres pays pauvres, ce sont les personnes les plus démunies qui se chargent de la collecte des ordures au Népal. Souvent harcelés, ces Kawadis comme ils sont surnommés au pays de l’Everest, ont été honorés par un groupe de jeunes Népalis. Leur …
les Kawadi récompensés pour leur contribution à la protection de l’environnement
Comme dans bien d’autres pays pauvres, ce sont les personnes les plus démunies qui se chargent de la collecte des ordures au Népal. Souvent harcelés, ces Kawadis comme ils sont surnommés au pays de l’Everest, ont été honorés par un groupe de jeunes Népalis. Leur organisation de protection de l’environnement estime que leur contribution au recyclage et au tri des déchets est essentielle.
Yatra est une ONG de jeunes activistes pour la cause de l’environnement. Ses membres ont emmené, en vélo, un groupe de 25 Kawadis aux bords de la réserve d’eau de Nagdaha. Ils les ont d’abord gratifiés du titre de 'héros de la protection de l’environnement'. D’autre part, des boîtes de premiers secours leur ont été offertes, ainsi qu’une formation sur les soins de base. Ces populations sont en effet confrontées à une multitude de risques d’accidents dans le cadre de leurs activités de collecte et de tri des ordures.
A 48 ans, Prabhu Prasad Rauniyar a travaillé 22 ans comme kawadi. Il peut gagner de 50 à 400 roupies par jour (de 50 cents à 4 euros). Participant à la randonnée, il a exprimé son enthousiasme de voir son travail reconnu. C’est qu’il a plus été habitué aux quolibets des enfants du quartier où il exerce, qu’aux honneurs de ses concitoyens.
Anand Mishra et Rijana Shrestha, les organisateurs de cet événement, ont souligné l’importance de reconnaître la contribution des Kawadis à la protection de l’environnement. Agissant par besoin de subsistance, ceux-ci sont la plupart du temps ignorants de leur propre valeur pour la société.
Rendre leur dignité aux laissés pour compte, leur donner les moyens de se protéger et les motiver pour contribuer à régler le problème de la gestion des ordures : Yatra fait d’une pierre... trois coups !