A l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de Nauru, petit Etat insulaire du Pacifique, blâme les institutions multilatérales pour l’échec des négociations sur les changements climatiques.
Les Nations Unies ne tiennent pas leurs promesses dans la lutte contre les changements climatiques
A l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de Nauru, petit Etat insulaire du Pacifique, blâme les institutions multilatérales pour l’échec des négociations sur les changements climatiques.
Une catastrophe imminente et peu d’action
« Les petites îles ont peut-être un temps d’avance, mais nous sommes tous au bord d’une catastrophe mondiale. Il est révélateur de constater combien notre ambition de faire face à cette crise a été réduite en trois ans à peine. Copenhague était la conférence de sauvetage du monde. Cancun était la conférence de sauvetage du processus. Durban, apparemment, était la conférence du sauvetage pour plus tard », a déclaré le président de Nauru, Sprent Dabwido.
Il a rappelé la probabilité que la moitié des récifs coralliens disparaissent dans les années à venir sous le seul effet d’une petite hausse des températures.
Une déclaration opportune face aux menaces économiques mondiales
La déclaration de Nauru intervient alors qu’un nouveau rapport prédit qu’une absence de mesures face aux changements climatiques coûtera la vie de plus de 100 millions de personnes d’ici 2030. Selon le rapport, plus de 90% de ces décès auront lieu dans les pays en développement, avec des incidences humaines et économiques directes.
En outre, le rapport annonce que si les impacts économiques se feront sentir le plus fortement dans les pays pauvres, les grands pays ne seront pas épargnés. Pour Ross Mountain, directeur général de l’organisation humanitaire DARA qui a rédigé le rapport, la déclaration de Nauru aux Nations Unies est tout à fait opportune à l’heure où les dirigeants mondiaux doivent prendre des mesures urgentes.