Ce lundi 28 octobre marque le retour du Loto de la biodiversité, une initiative gouvernementale qui vise à financer des projets de conservation de la nature à travers la France. Lancée pour la première fois l’année dernière, cette seconde édition promet d’être encore plus impactante.
« Mission Nature » relancée : une nouvelle chance pour la biodiversité
Des projets concrets
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a révélé que cette nouvelle mouture de la « Mission Nature » se concentrerait sur des initiatives très concrètes, réparties équitablement sur l'ensemble du territoire national. L'approche est résolument tournée vers des projets locaux qui résonnent directement avec les préoccupations des citoyens et qui, sans ce financement spécifique, peineraient à voir le jour.
L'an dernier, le jeu à gratter avait permis de collecter des fonds pour une vingtaine de projets. Cette année, l'objectif est clair : dépasser les résultats précédents. La vente de quinze millions de tickets en 2023 a prouvé l'intérêt du public pour cette initiative originale, malgré les critiques de certains secteurs.
Seuls 43 centimes sur les 3 euros du ticket pour la biodiversité
Malgré son succès apparent, la "Mission Nature" n'a pas échappé à la critique. Des critiques de « greenwashing » ont été levées, notamment au Sénat, où des inquiétudes quant à un éventuel risque d'addiction chez les jeunes ont également été exprimées. De plus, le financement de la biodiversité par le biais d'un jeu de hasard reste un sujet de débat intense parmi les défenseurs de l'environnement.
Antoine Gatet, président de France Nature Environnement, a particulièrement critiqué le mode de financement, soulignant que seulement 43 centimes sur les trois euros du prix du ticket étaient réellement alloués à la biodiversité. Selon lui, des moyens bien plus importants seraient nécessaires, suggérant que des alternatives de financement pourraient être envisagées, telles que la taxation du kérosène.