Mini-forêts urbaines : de nouveaux sanctuaires de biodiversité en ville

En plein essor, les mini-forêts, inspirées par la méthode Miyawaki, suscitent un intérêt croissant pour la reforestation urbaine. Cet engouement pour une végétalisation rapide et dense interpelle : est-ce la solution miracle pour les villes en quête de verdure et de biodiversité ?

Par Stéphanie Haerts Publié le 21 février 2025 à 18 h 21
Mini-forêts urbaines : de nouveaux sanctuaires de biodiversité en ville

Qu'est-ce qu'une mini-forêt ?

Une mini-forêt, aussi appelée micro-forêt, repose sur une technique développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki. Cette méthode consiste à planter de manière intensive sur une petite surface, avec au moins trois arbres par mètre carré issus d'une trentaine d'essences indigènes différentes. L'objectif ? Créer des écosystèmes autonomes et résilients en quelques années seulement, là où une forêt traditionnelle mettrait des siècles à se développer.

Ces forêts compactes offrent un havre de biodiversité en milieu urbain, exploitant des espaces souvent délaissés comme les bordures de routes ou les coins de parkings. Leur croissance accélérée, due à la compétition naturelle entre les jeunes arbres pour la lumière, permet une autonomie écologique en moins de trois ans. De plus, ces espaces verts absorbent le bruit, régulent les températures, retiennent les sols et préviennent les risques d'inondations urbaines.

De nombreux bénéfices pour la biodiversité et le climat urbain

Les mini-forêts se montrent particulièrement efficaces pour introduire ou réintroduire la biodiversité dans les environnements urbains. Des études aux Pays-Bas ont montré que ces zones peuvent abriter entre 71 et 240 espèces animales et jusqu'à 134 espèces végétales, contribuant ainsi à la richesse écologique des villes.

Malgré leurs avantages apparents, les mini-forêts ne sont pas exemptes de critiques. Leur capacité à s'adapter à différents climats reste questionnée, et des études comme celle menée en Sardaigne révèlent une perte importante d'arbres sur le long terme. De plus, le risque de greenwashing est réel, avec des entreprises et municipalités qui pourraient utiliser ces projets pour simplement « cocher une case verte » sans engagement réel envers la durabilité.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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