Malgré une annonce de responsabilité d’entreprise éco-consciente, Disney est sous les projecteurs pour les dégâts faits contre les forêts tropicales par la production de papier.
Disney partenaire de la déforestation
Deux militants du réseau Rainforest Action Network (RAN) pour la protection des forêts tropicales étaient déguisés en Mickey et Minnie la semaine dernière (19 mai) devant Walt Disney Company pour dénoncer l’utilisation de papier produit en Indonésie.
En analysant le papier des livres publiés par Disney, on a trouvé des traces de fibres venues d’Indonésie, dont les forêts tropicales et les espèces animales comme le tigre de Sumatra et l’orang-outan sont menacés.
Disney, dans le collimateur du RAN depuis plusieurs années, est le plus grand éditeur au monde, avec plus de 50 millions de livres et 30 millions de magazines par an. Sa politique du papier n’exclut pas des fournisseurs comme APRIL, la plus large compagnie indonésienne de papier.
La politique de Disney, du "greenwashing"
A cause de l’industrie du papier et de la déforestation, l’Indonésie compte parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, derrière les États-Unis et la Chine.
Le dernier rapport de responsabilité d’entreprise de Disney annonce un objectif de 100% de papier pour les livres et emballages issus de sources viables, en partie recyclé. Toutes les publications nord-américaines non-licenciées devraient remplir ces critères fin 2011, mais selon le RAN, cette politique n’est pas assez ferme.
Disney a commenté l’action de RAN comme un simple coup publicitaire. Fort à parier que si cela avait été une action Disney, il aurait été question de programme marketing.