Marcelo Ebrard, actuel maire de la ville de Mexico, est également président du Conseil mondial des maires sur le changement climatique, qui s’est réuni à Bonn les 29 et 30 mai derniers. Cette rencontre a eu lieu à la veille des négociations de l’ONU sur …
encore des fonds pour que les villes luttent contre le réchauffement climatique
Marcelo Ebrard, actuel maire de la ville de Mexico, est également président du Conseil mondial des maires sur le changement climatique, qui s’est réuni à Bonn les 29 et 30 mai derniers. Cette rencontre a eu lieu à la veille des négociations de l’ONU sur le climat, qui se dérouleront au même endroit tout au long du mois de juin. Elle a permis la signature d’accords avec différents organismes internationaux, dans le but de canaliser des fonds directement vers les villes qui luttent contre le réchauffement de la planète.
Lors de sa visite en Allemagne, M. Ebrard a rappelé que la mégapole de Mexico, l’une des plus touchées par le changement climatique, a déjà dépensé plus de 8 milliards de dollars au cours des 20 dernières années afin de réduire la pollution atmosphérique. Elle n’a pour cela bénéficié d’aucune aide internationale, notamment de la part des pays les plus pollueurs.
Marcelo Ebrard estime pourtant nécessaire d’exiger de ces nations qu’elles soutiennent financièrement les villes qui développent des initiatives visant à lutter contre ces phénomènes. Il rappelle que les États-Unis sont responsables de 33 % des émissions polluantes de la planète, alors que la contribution du Mexique atteint à peine 2,5 % ; un chiffre qui illustre bien le déséquilibre actuel.
Pour lui, il est donc impératif que l’Europe, les États-Unis et le Japon, ainsi que d’autres pays d’Asie, offrent une aide directe aux villes mises en danger par les phénomènes liés au réchauffement. Mexico est notamment menacée par les inondations, dont le risque a considérablement augmenté en raison d’un dérèglement des précipitations due au changement climatique.
Une augmentation des aides économiques apportées aux villes a donc été décidée par les gouvernements locaux et les organismes financiers internationaux, qui solliciteront pour cela les nations qui polluent le plus. La création d’un mécanisme de distribution directe prenant en compte les projets et les risques encourus a également été adoptée.
Pour Marcelo Ebrard, ces dispositions représentent une réelle avancée : les accords signés engagent en effet 22 villes de 19 pays, et concernent au total plus de 75 millions de personnes. Si les fonds sont effectivement débloqués, ils devraient permettre à la ville de Mexico de prendre des mesures plus rapidement pour faire face aux risques auxquels elle est confrontée à l’heure actuelle.
À l’issue de cette rencontre, une déclaration commune énumérant 10 points d’actions essentiels a été adoptée à l’unanimité par les participants. Après l’échec de Copenhague, les maires des grandes villes du monde affichent ainsi leur unité et leur détermination face aux défis soulevés par le changement climatique, dont leurs villes subissent déjà les conséquences.