Plusieurs milliers de personnes sont venues défiler à Madrid pour réclamer l’arrêt des cultures OGM et leur retrait des produits alimentaires.
manifestation contre les OGM
Par GVadmin
Publié le 23 avril 2010 à 16 h 27
Plusieurs milliers de personnes sont venues défiler à Madrid pour réclamer l’arrêt des cultures OGM et leur retrait des produits alimentaires.
L'Espagne, première puissance agricole en OGM
Convoqués par diverses organisations écologistes et par des associations de consommateurs et d’agriculteurs en provenance de tout le pays, des milliers de manifestants ont arpenté les rues de la capitale le long d’un parcours qui les a menés jusqu’au ministère de l’agriculture.
Juan Felipe Carrasco, responsable de Greenpeace Espagne, a fait remarquer que l’Espagne était le seul pays d’Europe à produire des OGM à grande échelle, notamment du maïs transgénique, cultivé sur près de 75 000 hectares.
La COAG (Coordinadora de organizaciones de agricultores y ganaderos), une organisation paysanne qui se bat depuis plus de 30 ans en faveur d’un modèle agricole durable, considère que les OGM ne représentent en aucun cas une alternative et mènent l’agriculture à sa perte.
Manifestants à la fête
Dans une ambiance festive, les manifestants ont scandé des slogans anti-OGM à l’adresse de la ministre, Elena Espinosa, avant de procéder à la lecture d’un manifeste de José Luis Iranzo, membre du conseil de la COAG et de Carmen Freire, secrétaire générale du syndicat Labrego Galego.
Selon José Luis Iranzo, les effets néfastes des OGM sur la santé des consommateurs et sur l’environnement ne sont plus à prouver. Il affirme que leur culture n’entraîne aucune augmentation de la productivité, mais conduit en revanche à une utilisation excessive de produits chimiques. Il dénonce également la perte de la biodiversité liée à la privatisation des semences par quelques compagnies, dont le monopole met en péril la diversité des cultures ainsi que la survie des paysans dans le monde.
Carmen Freire a annoncé que le mouvement continuerait tant que le gouvernement ne proposerait pas un modèle agricole durable, qui permette de préserver les emplois ruraux et la qualité des aliments, et qui garantisse la souveraineté alimentaire de l’Espagne et du reste du monde.