La maladie à virus Ebola (autrefois appelée aussi fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle, le taux de létalité pouvant atteindre 90%. C’est l’une des maladies les plus virulentes au monde. L’infection se transmet par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés. Les personnes gravement malades ont besoin de soins intensifs. Pendant une flambée, les plus exposés à l’infection sont les agents de santé, leur famille et les personnes en contact rapproché avec des malades ou des patients décédés. L’infection peut cependant être maîtrisée moyennant des mesures de protection recommandées dans les dispensaires et les hôpitaux, lors de rassemblements ou à domicile.
Au cours du mois de février 2014, une nouvelle épidémie du virus Ebola a vu le jour dans le sud de la Guinée. Cette épidémie s'est rapidement étendue aux pays voisins. Cette page récapitule les informations que vous pouvez repérer dans la page questions réponses sur Ebola de l’OMS.
1. Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?
La maladie à virus Ebola (auparavant appelée fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. Elle touche l’homme et les primates (singes, gorilles et chimpanzés).
Elle est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées, l’une dans un village près de la rivière Ebola en République démocratique du Congo et l’autre dans une zone isolée du Soudan.
On ignore l’origine du virus Ebola mais, sur la base des données disponibles, on considère que les chauves-souris frugivores (Ptéropodidés) en sont les hôtes probables.
2. Comment l’être humain est-il infecté par le virus?
Le virus Ebola s’introduit dans la population humaine lors de contacts rapprochés avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés. En Afrique, l’infection est survenue après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs-épics infectés retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.
3. Quels sont les signes et symptômes typiques de l’infection?
L’apparition brutale de fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées et l’irritation de la gorge sont des signes et symptômes typiques. On observe ensuite des vomissements, une diarrhée, une éruption cutanée, des troubles de la fonction rénale et hépatique et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes.
4. Que puis-je faire? Peut-on éviter cette maladie?
Pour l’instant, il n’existe aucun vaccin homologué. Plusieurs vaccins en sont au stade des essais, mais aucun n’est actuellement disponible pour un usage clinique.
La sensibilisation aux facteurs de risque et les mesures que l’on peut prendre pour se protéger sont le seul moyen de réduire le nombre de cas et de décès.
Moyens de prévention
- Comprendre la nature de la maladie, comment elle se transmet et comment éviter qu’elle ne continue à se propager.
- Réduire les contacts avec des animaux à haut risque (c’est-à-dire les chauves-souris frugivores, les petits et les grands singes) dans les zones affectées de la forêt tropicale.
- Faire bien cuire les produits animaux (sang et viande) avant de les consommer.
- Porter des gants et un équipement de protection pour soigner un malade.
- Il est recommandé de se laver régulièrement les mains après avoir rendu visite à des patients à l’hôpital ou soigné un malade chez soi.
- Manipuler les corps des personnes décédées de la maladie à virus Ebola en portant un équipement assurant une bonne protection et les enterrer immédiatement.
5. Comment l’OMS protège-t-elle la santé au cours des flambées?
L’OMS donne des conseils techniques aux pays et aux communautés pour se préparer et réagir aux flambées de maladie à virus Ebola.
Elle mène les actions suivantes:
- surveillance de la maladie et échanges d’informations entre les régions pour déceler les flambées;
- assistance technique pour enquêter sur les menaces sanitaires quand elles se produisent et les endiguer, avec par exemple une aide sur le terrain pour repérer les malades et suivre l’évolution de la maladie;
- avis sur les options pour la prévention et le traitement;
- déploiement d’experts et distribution de fournitures (comme les équipements de protection individuelle pour les agents de santé) lorsque le pays en fait la demande<
- communications pour faire connaître la nature de la maladie et sensibiliser aux mesures de protection de la santé destinées à endiguer la transmission du virus;
- activation des réseaux régionaux et mondiaux d’experts pour fournir, sur demande, une assistance et atténuer les effets potentiels sur la santé publique internationale ainsi que les perturbations dans le secteur des voyages et celui du commerce.