Une artiste australienne sensibilise le public au problème des caddies abandonnés par le biais de la photographie.
« Madame Caddie de Supermarché », artiste en lutte contre les caddies abandonnés
Une artiste australienne sensibilise le public au problème des caddies abandonnés par le biais de la photographie.
« Madame Caddie de Supermarché »
Lorsque l’artiste australienne Spazzy McGee cherchait un sujet pour ses photographies, elle ne se doutait pas qu’elle allait devenir « Madame Caddie de Supermarché », fer de lance de la sensibilisation au problème environnemental posé par les caddies de supermarché abandonnés.
A sa surprise, après quelques mois de recherche, elle avait suffisamment de matière pour alimenter hebdomadairement sa page Facebook. « J’aime la diversité de lieux dans lesquelles on les [les caddies] voit : ils atterrissent dans les lieux les plus bizarres et ils ont une vie difficile alors on ne peut pas s’empêcher d’être désolé pour certains d’entre eux. », déclare l’artiste photographe. Certains caddies se trouvent à des kilomètres du supermarché le plus proche, d’autres finissent dans les cours d’eau.
« Après avoir commencé à télécharger les images, en quelques semaines, les gens ont commencé à m’envoyer des message disant qu’ils les avaient vu partout et qu’à chaque fois ils pensaient à moi. Ils ont commencé à m’envoyer des images par email et SMS et je me suis rendu compte que je faisais de la sensibilisation sans le vouloir. », explique Spazzy McGee.
Un vaste problème environnemental
Lorsque la photographe n’a plus eu besoin de sortir de sa voiture pour prendre des clichés intéressants de caddies abandonnés, elle s’est aperçue qu’elle mettait en évidence un grave problème environnemental.
Elle a été contactée par le directeur de Trolley Trackers Australia, une entreprise qui piste les caddies et les restitue aux supermarchés. Selon l’artiste, les informations envoyées par l’entreprise sont difficiles à ignorer : « […] les distributeurs dépensent 200 millions de dollars par an pour récupérer, réparer et entretenir les caddies. Il y a un caddie pour 11 Australiens, et je ne peux pas m’empêcher de trouver ces chiffres dérangeants. Je me sens obligée de disséminer ce genre d’information ».
« Je n’ai jamais voulu devenir une porte-parole pour les caddies de supermarché ; je ne suis pas passionnée par les caddies, j’ai simplement une passion pour l’environnement », conclut l’artiste dont l’exposition photographique s’ouvre ce mois à Wollongong, en Nouvelle-Galles du Sud. « J’espère que l’exposition sensibilisera les gens, modifiera leurs valeurs et leur comportement et les amènera à penser à l’environnement. »