Alors que l’accès à l’eau vient d’être reconnu comme un Droit de l’Homme et que les inondations frappent plusieurs continents, Fidji souffre sévèrement de la sécheresse depuis plus de 2 mois, …
L’urgence de l’eau
Alors que l’accès à l’eau vient d'être reconnu comme un Droit de l’Homme et que les inondations frappent plusieurs continents, Fidji souffre sévèrement de la sécheresse depuis plus de 2 mois, la plus grave depuis 1998.
Le petit village insulaire de Tavua compte sur l’île principale pour ses réserves d’eau mais la semaine dernière, le bateau qui fait les livraisons ne s’est arrêté qu’au village suivant. Le chef du village Viliame Tuivunilagi et les 247 habitants sont maintenant plus qu’inquiets : aucune forte pluie n’est tombée depuis 4 mois. Le puits d’eau potable utilisé par leurs ancêtres est leur seule ressource, l’autre puits n’est bon que pour cuisiner et laver les vêtements.
Une épidémie de gastroentérite a été évitée de justesse, avec l’aide des professionnels de la santé, mais il devient vraiment crucial que le gouvernement réponde à leur requête et les approvisionnent rapidement. Par chance, cette semaine, une trentaine d’enfants retournent à l’école, qui se trouve dans un village voisin où l’eau vient d’arriver.
Le centre de météorologie de Fidji a transmis les données recueillies au bureau de gestion des catastrophes naturelles afin que des actions soient mises en place pour faire face à cette sécheresse extrême. Une sécheresse dite 'météorologique' affecte la végétation mais pas les ressources en eau. Ce seuil est largement dépassé, les sources sont complètement taries et il faudrait entre 60cm et 1m de pluies cumulées pour que le cycle de l’eau reprenne son fonctionnement normal à Fidji.
Le chef du village va re-soumettre sa requête en espérant cette fois être entendu.