L’Observatoire des inégalités vient de publier les seuils de pauvreté, de richesse et le niveau de vie des classes moyennes pour les principaux types de ménages. Les données essentielles.
Selon les données de l’Insee, basées sur un recueil de 2011 et utilisant un seuil situé à 60 % du revenu médian, la France compte 8,7 millions de pauvres - ou 4,9 millions, si l’on utilise l’ancien seuil de référence de 50 % du revenu médian.
Délimiter des frontières de niveaux de vie est en effet une construction statistique. L’exercice est pourtant essentiel si l’on veut comprendre notre société.
Une personne seule est considérée comme pauvre, d’après l’Insee, si elle vit avec moins de 814 euros par mois. Mais le seuil de l’Insee est une valeur théorique pour une « unité de consommation » fictive, qui permet de comparer l’ensemble des formes de ménages entre elles.
L’Observatoire des inégalités, par contre, utilise un seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian. Plus restrictif que celui de 60 % de l’Insee, il a le mérite de rassembler des populations dont les niveaux de vie sont moins différents.
De plus, l’Observatoire des inégalités considère comme « populaires » les 30 % les plus pauvres et d’« aisés » les 20 % les plus riches. Les classes « moyennes » forment un noyau intermédiaire de 50 % de la population, situées entre les catégories populaires et aisées. Les « riches » sont définis comme ceux qui touchent deux fois plus que le niveau de vie médian. Cette définition a été présentée en 1997 par Alternatives Economiques. Elle n’est ni meilleure ni moins bonne que celle du taux de pauvreté pour en être simplement l’inverse, mais elle reste rarement utilisée.
Les données détaillées de l’année 2011 par type de ménage, obtenues à partir des déclarations d’impôts, auxquelles l’Insee a retiré les impôts directs payés et les prestations reçues, sont les suivants :