Une grave épidémie de fièvre aphteuse a obligé les autorités à tuer et incinérer trois millions de têtes de bétail. Mais les conséquences de ce chantier effectué dans la précipitation menacent les sols, les eaux et la population de la presqu’île coréenne.
L’incinération de millions de bestiaux, un risque majeur pour l’environnement
Une grave épidémie de fièvre aphteuse a obligé les autorités à tuer et incinérer trois millions de têtes de bétail. Mais les conséquences de ce chantier effectué dans la précipitation menacent les sols, les eaux et la population de la presqu’île coréenne.
Le ministre de l’environnement Lee Maan-ee a annoncé lui même les risques encourus. Selon une étude préliminaire, 68% des 90 sites où ont été incinérés 3 millions de cochons et bœufs menacent de s’écrouler. Un affaissement entraînerait à coup sûr une contamination des eaux et des sols, avec de graves conséquences pour les habitants des environs.
Les sous-sols actuellement gelés du nord de l’Asie permettent aux sites d’incinération de tenir, mais dès l’arrivée du printemps, des affaissements de terrain sont à prévoir. Pourtant, les mesures classiques de précaution avaient été prises. Les alentours de chaque site recouverts d’une protection de vinyle devaient permettre de contenir les risques. Mais du fait de la précipitation des incinérations due à l’ampleur inégalée de l’épidémie, certaines failles ont été constatées, ce qui a rendu possible la menace soulevée par Monsieur Lee.
L’épidémie de fièvre aphteuse qui a frappé cette année a déjà coûté plus de 2 000 milliards de wons (environ 1,32 milliards d’euros) au pays. Mais si les alarmantes déclarations du ministre se réalisaient, la facture serait alourdie, sans compter les conséquences sanitaires, culturelles et sociales imprévisibles.
Selon le Korean Times, la gestion de la crise par le gouvernement a été déplorable. Il est temps qu’il se rattrape et mette en place les mesures possibles pour éviter des fuites venant des centres d’incinération qui risquent de propager le virus et de faire entrer le pays dans un cercle vicieux qu’il serait difficile de stopper.