Outre-Manche, dans l’Essex, le cas de “Dale Farm”, ce camp de gens du voyage dont la destruction a été ordonnée, fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps.
L’expulsion des gens du voyage de Dale Farm dans la violence
Outre-Manche, dans l’Essex, le cas de "Dale Farm", ce camp de gens du voyage dont la destruction a été ordonnée, fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps.
Le 19 octobre, l’éviction de ces personnes installées illégalement sur ces terres de l'Essex a été entachée de violences à l’encontre des huissiers et des forces de l’ordre qui ont procédé à plusieurs arrestations. À l’origine, des gens du voyage installés en toute légalité dans un camp, le plus grand du Royaume-Uni, puis un élargissement illégal sur des terres ne leur appartenant pas. Une résidente du camp, Kathleen McCarthy, a déclaré :
Les Britanniques ne sont pas près d’oublier Dale Farm. Nous sommes en train d’être virés des seules maisons que nous avons dans ce monde. Notre communauté tout entière est en train d’être déchirée par les politiciens du gouvernement.
Cette expulsion, qui pourrait coûter jusqu’à 18 M£ [21 M€] au contribuable, marque la fin d’une lutte de 10 ans entre le conseil municipal de Basildon et les gens du voyage qui avaient acheté une ancienne casse automobile en 2001 pour y installer leurs caravanes.
Extension illégale
Au fil des ans, de nouvelles personnes sont venues s’installer et ont construit des logements semi-permanents. Or, une cinquantaine de terrains a été conquise de façon illégale. C’est pour cette raison que le conseil municipal a demandé leur destruction pour laquelle il a obtenu une autorisation juridique. Tony Ball, chef du conseil municipal de Basildon, était bien décidé à appliquer la loi :
Nous allons mener à bien cette opération en toute sécurité et dans la plus grande dignité. Nous allons faire respecter la loi.
Les résidents de Dale Farm se sont cependant plaints de la coupure de l’alimentation électrique du camp par la police, qui avait entraîné l’arrêt d'équipements médicaux importants de résidents âgés. Mais leurs demandes de suspension de l’expulsion pour raisons humanitaires et médicales n’ont pas été entendues.
Des alliés inattendus
Cependant, selon le Daily Mail, leur cause pourrait être sauvée par des alliés inattendus : des chauves-souris. En effet, ces petites créatures nocturnes se seraient installées dans les logements temporaires, ce qui a obligé les bulldozers à arrêter leur travail en attendant le rapport des experts de la faune. Car les chauves-souris sont une espèce protégée au Royaume-Uni.
Le tabloïd suggère toutefois que les chauves-souris auraient pu être placées exprès par des activistes afin de suspendre l’expulsion, comme semble le confirmer M. Ball : "Nous avons déjà procédé à toutes les études nécessaires et de telles déclarations ne font que donner de faux espoirs aux gens du voyage." Finalement, le conseil municipal a annoncé le 26 octobre que 36 parcelles avaient déjà été sécurisées et clôturées.