Si vous êtes dans la sphère de l’économie du partage, de la consommation collaborative et même de l’innovation sociale, vous avez forcément entendu parler du Forum de l’économie collaborative qui a eu lieu ces 4 et 5 juillet à Cenon (banlieue de Bordeaux).
L’éthique de l’économie collaborative
Si vous êtes dans la sphère de l’économie du partage, de la consommation collaborative et même de l’innovation sociale, vous avez forcément entendu parler du Forum de l’économie collaborative qui a eu lieu ces 4 et 5 juillet à Cenon (banlieue de Bordeaux).
Le premier du genre en Europe lancé par les pouvoirs publics de la région Aquitaine, ce forum a réuni plus de 600 personnes et proposé une dizaine de conférences sur le sujet.
Si vous n’avez pas eu la chance d’y assister pas de panique une chaîne dédiée vous permettra de prendre connaissances de quelques unes.
Les différents intervenants nous ont précisé que l’économie collaborative était un mouvement qui amenait à de réels changements. A ce jour, nous n’avons pas d’analyses pour nous permettre d’évaluer ces modifications et ces répercussions sur l’économie actuelle, que ce soit en terme d’emploi ou de richesses. Mais un retour assez unanime confirme que les anciennes structures ont un réel intérêt pour cette émergence et ne veulent pas laisser passer le coche.
Une vigilance pour le « Co-washing » est sur beaucoup de lèvres. L’économie collaborative est souvent citée comme nouveau paradigme, mais aussi critiquée comme étant trop « Bisounours » et cela n’a pas été épargné lors de ce forum. Alors sommes-nous trop naïfs lorsque nous partageons nos objets, nos maisons, nos trajets ?
Après avoir montré du doigt des particuliers qui profiteraient de ce système pour ne faire aucune déclaration d’impôts et s’exonérer de taxes, le viseur fût déplacé sur la gouvernance des plateformes.
Il s’agit rarement de SCOP encore moins de SCIC et la majorité ne sont pas des associations, mais bien des sociétés que ce soit SAS ou SARL, avec une gouvernance et une hiérarchie bien instaurées. Une certaine méfiance s’est fait sentir dans la salle : « vous parlez d’économie de pair à pair, mais est-ce que les particuliers peuvent influer sur ces plateformes de partage ? » La réponse est négative, les sites sont gérés par des structures autonomes, imposant leurs propres règles. Pour autant les utilisateurs ne doivent pas les bouder, mais ne pas être dupes non plus. Nous avons toujours le choix, le libre arbitre, comme quelqu’un qui préfère l’achat de ses légumes au marché plutôt qu’à la grande distribution.
Chacun sa tendance, l’idéal étant de bien définir le but final de la structure.
Nous en venons à la fameuse « éthique » vaste mot, mais qui a son importance, là aussi chacun a sa propre définition et s’attache à certaines valeurs plus qu’à d’autres. Encore une fois aux utilisateurs de faire leur choix, en fonction de leurs critères et ne pas se laisser duper par un paquet « trop bien emballé ».
Les informations des structures peuvent être facilement consultables, si des doutes ou des interrogations subsistent vous pouvez les contacter directement. Ne pas rester dans l’ignorance et s’impliquer c’est aussi ça l’économie collaborative !
Céline Laporte