Les « villes en transition » : la construction d’un futur

Le concept de « villes en transition » est peu connu. Cependant énormément de citoyens combinent leurs efforts en Nouvelle Zélande, pour que les villes puissent s’adapter aux changements inévitables du futur.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 15 juin 2012 à 15 h 06

Le concept de « villes en transition » est peu connu. Cependant énormément de citoyens combinent leurs efforts en Nouvelle Zélande, pour que les villes puissent s’adapter aux changements inévitables du futur.

Rob Hopkins est à l'origine du mouvement "Villes en Transition". © bbcworldservice

Une politique locale

Ce concept est né en Irlande en 2005 lors d'un cours du professeur Rob Hopkins sur la permaculture. Les principes fondamentaux de la permaculture ont pour but d’organiser une agriculture, une architecture et des communautés plus efficaces. Ces stratégies se basent sur l’imitation de la diversité, la stabilité et la résistance de la nature. Le cours comprenait des informations sur les changements climatiques et les étapes à suivre pour que les villes puissent gérer les challenges du futur.

La ville de Rob Hopkins, Kale, adopta ces idées pour sa politique locale. Ce fut un succès. Presque 400 villes en transition sont dénombrées dans 34 pays. Au lieu de faire appel à des experts ou à des élus, chaque habitant est invité à participer à la création d’une communauté soudée, basée sur l’entraide.

Les projets au sein des villes en transition peuvent être entrepris dans divers domaines tels que le bâtiment, le logement, l’économie et les emplois locaux. Ils touchent aussi l’éducation, l’énergie, l’alimentation, la santé et le bien-être, le gouvernement local, les arts et les transports. Chaque contributeur choisit le domaine, la régularité et la portée de son implication.

Une réelle communauté

La première étape consiste à aider les communautés à identifier les façons de se fortifier face aux changements. Cela passe par l’organisation de cours,  de nouveaux centres communautaires, d’activisme politique, de clubs de sports et de toute autre activité qui permet de tisser des liens au sein de la communauté.

La ville en transition Oamaru, en Nouvelle Zélande, a soutenu la création d’une école de techniques de développement durable. Plus de 30 cours sont offerts, pour apprendre à identifier les fruits de mer comestibles, travailler le bois, préparer un hongi (four traditionnel Maori), faire de la choucroute, du compost, des briques en terre crue ou encore recycler des pneus de voiture.

Une autre communauté, à Auckland, a transformé une parcelle de terrain inutilisée pour créer un grand potager communal et faire prendre conscience de l’importance d’une agriculture locale.

James Samuel, habitant et acteur de sa communauté, explique:

« Aucun mouvement n’a encore égalé les résultats positifs des villes en transition. Le point fort de ces projets réside dans l’articulation des problèmes et l’apport d’informations claires aux habitants. Cela permet de réagir rapidement et de présenter des solutions logiques et appropriées. Ce mouvement a été indispensable pour que les habitants prennent conscience des difficultés rencontrées et comprennent pourquoi leur implication est bénéfique et essentielle. »

Les principes de la permaculture ne sont pas des idées nouvelles. Les adapter au monde changeant d’aujourd’hui est un défi, que les villes en transition semblent relever avec succès.

1 commentaire on «Les « villes en transition » : la construction d’un futur»

  • Cet article donne beaucoup d’espoir. Nous sommes déjà engagés dans les destructions irréversibles… Mais, quand la conscience collective se réveille et que les collectivités se mettent en mouvement tout redevient possible. Continuons ! Ne baissons pas les bras.

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