Les vers de terre pour dépolluer les sols ?

La pollution des sols par les métaux lourds est un problème qui va en s’aggravant dans les pays en voie de développement. Une équipe de chercheurs de l’université de Pondichéry propose une solution originale : la digestion par les vers de terre…

L'extraction des déchets solides par les vers de terre

Le ver de terre, il peut servir d’autre chose que d’appât au pêcheur du dimanche. Son apport pour fertiliser les sols est connu depuis longtemps, mais le ver pourrait encore être mis à contribution dans une autre optique.

Des chercheurs de l’université de Pondichéry ont constaté que trois espèces étaient en mesure de séparer les métaux lourds des déchets solides. L’Eudrilus eugeniae, l’Eisenia fetida et le Perionyx excavates intègrent ces matières polluantes dans leurs tissus. Introduits en grande quantité dans des déchets solides, les vers peuvent ainsi en extraire 75% des métaux solides.

La pollution des métaux lourds

Les métaux lourds tels que le cadmium, le cuivre, le zinc, le plomb ou le manganèse posent un casse tête aux autorités environnementales des grands pays en développement. En Chine par exemple, plus de la moitié du riz consommé serait pollué aux métaux lourds. Ces polluants venant de l’industrie sont souvent rejetés dans la nature et infiltrent les sols, avant d’être absorbés par les plantes pendant leur croissance.

Ce procédé biologique présente de nombreux avantages

L’utilisation d’un procédé biologique pour séparer les métaux lourds des déchets solides présenterait plusieurs avantages, notamment son coût supportable. La séparation des vers morts du reste des ordures est en effet très facile. Malgré son apparence écoeurante, le ver de terre pourrait donc se trouver être le meilleur allié de la société moderne pour lutter contre un de ses maux les plus inquiétants : la pollution qui semble de plus en plus incontrôlable.