C’est le 5 juin 2012, journée mondiale de l’économie verte, que la Présidente du Brésil a choisi pour annoncer sa première salve de mesures pour l’environnement. A la veille de la Conférence Rio+20, Dilma Roussef souhaite notamment créer les premières zones protégées de son mandat, homologuer 6 terres indigènes et annoncer l’inclusion de plus de familles dans le programme de Bourse Verte.
Les travaux verts de Dilma Rousseff
C'est le 5 juin 2012, Journée mondiale de l’Economie verte, que la Présidente du Brésil a choisi pour annoncer sa première série de mesures pour l’environnement. A la veille de la Conférence Rio+20, Dilma Rousseff souhaite notamment créer les premières zones protégées de son mandat, homologuer 6 terres indigènes et annoncer l’inclusion de plus de familles dans le programme de Bourse Verte.
L’annonce a lieu moins d’une semaine après que le Sénat ait approuvé une mesure provisoire qui réduit sept zones protégées en Amazonie afin d’y construire huit centrales hydroélectriques du PAC (Programme d’Accélération de la Croissance). Ces coupes, faites sans études techniques préalables, sont critiquées par les écologistes et les communautés locales. Le parc national d’Amazonie, la plus ancien de la région, n’est pas épargné.
Dilma Rousseff souhaite profiter de l’agenda international pour donner un virage écologique à son discours, deux semaines avant le début de la conférence de Rio (du 20 au 22 juin 2012) et face à la pression internationale exigeant du Brésil une posture de leadership dans ce secteur.
Un programme de subventions publiques est également à l’étude afin d’en finir avec les décharges à ciel ouvert et de mettre en place un agenda national de recyclage des déchets solides. Sous le nom de Brésil sans Décharges et Recycle Brésil, les propositions visent à construire des terrassements sanitaires et établissent des objectifs de recyclage pour plus d’une centaine de municipalités.
L’idée est de mener une campagne nationale pour éduquer l’opinion publique sur le thème du traitement des déchets solides, et notamment le tri des déchets domestiques. Le Brésil accuse en effet un retard important sur ce sujet. Une enveloppe de 1,8 milliard de Reais (700 millions d’euros) a été annoncée, et devrait être libérée jusqu’en 2015.
Les données officielles montrent que le Brésil se défait chaque jour de près de 200.000 tonnes de déchets solides. De ce total, seuls 2% sont recyclés et près de 40% sont rejetés dans l’environnement de façon inadéquate.