Chaque année, l’état indien achète une bonne partie des récoltes nationales pour les redistribuer à prix réduits aux nécessiteux. Le volume augmentant, la compagnie chargée de ce dispositif manque d’entrepôts. Au point de faire craindre qu’une partie conséquente de ce stock soit perdue.
Les réserves de céréales des plus démunis en danger
Chaque année, l’état indien achète une bonne partie des récoltes nationales pour les redistribuer à prix réduits aux nécessiteux. Le volume augmentant, la compagnie chargée de ce dispositif manque d’entrepôts. Au point de faire craindre qu’une partie conséquente de ce stock soit perdue.
Un stock important de céréales à distribuer
La Food Corporation of India (FCI) est la plus grande chaîne logistique du monde. Visant à assurer un prix minimum d’achat aux agriculteurs et à procurer des aliments de base à bas prix aux foyers les plus pauvres, la FCI achète des millions de tonnes de céréales et les entrepose avant leur distribution via le système de distribution publique.
En 2012, la FCI semble avoir voulu trop bien faire… Elle a acquis 82 millions de tonnes de céréales à distribuer. Il manque tellement d’entrepôts pour stocker ces réserves que près de 7 millions de tonnes sont exposées à l’air libre. Avec l’arrivée prochaine de la mousson, l’inquiétude est palpable.
Le gouvernement cherche une solution
Le gouvernement, par l’intermédiaire de Kuruppasserry Varkey Thomas, ministre de l’Alimentation, a enfin reconnu le problème. Mais les solutions proposées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
« Tous les efforts possibles sont déployés pour que les céréales ne soient pas détruites pendant la mousson. 1,7 millions de tonnes vont être abritées d’ici fin juin, et 1,6 millions de tonnes supplémentaires au cours du mois de juillet ».
Problème, les projections météo anticipent une arrivée prématurée de la mousson avant la fin du mois…
Distribution anticipée
Devant la gravité de la situation, la FCI a demandé aux gouvernements locaux d’organiser une distribution anticipée de céréales afin de relâcher la pression sur ses entrepôts. Les agriculteurs ont été mis à contribution pour donner des sacs de jute, qui manquent aussi, afin de protéger tant bien que mal ce qui peut l’être.
La réaction semble arriver bien trop tard. Des personnalités s’étaient publiquement inquiétées de la situation en avril 2012 soit il y a déjà plus de deux mois. Le fait que le gouvernement central ne reconnaisse l’étendue du problème qu’à quelques jours de l’arrivée de la mousson n’est pas fait pour le faire remonter dans l’opinion publique. Pas plus que le fait que l’administration se soit laissée déborder et soit prise en flagrant délit de manque de planification au niveau des infrastructures nationales de stockage.
Il faut espérer que cette incurie ne sera pas trop durement ressentie par ceux qui doivent bénéficier des distributions de nourriture à bas prix…