Principale source de dispersion des espèces introduites, les zones cultivées représentent aujourd’hui une menace pour la biodiversité de l’archipel. Pour mettre un frein à cette invasion, des cultures de caféiers biologiques sont associées à des espèces d’arbres autochtones afin de reconstituer l’habitat de la faune terrestre des Galápagos.
Les plantations de café bio, refuge de la faune des Galápagos
Principale source de dispersion des espèces introduites, les zones cultivées représentent aujourd'hui une menace pour la biodiversité de l'archipel. Pour freiner cette invasion, des cultures de caféiers biologiques sont associées à des espèces d'arbres autochtones. Le but: reconstituer l'habitat de la faune terrestre des Galápagos.
Les Galápagos, un sanctuaire menacé
Aux Galápagos, toutes les terres ne font pas parties du parc national. Sur les îles habitées, les rares parcelles humides ont été défrichées et les forêts de scalesias, une espèce d'arbre originaire de la région, ont presque totalement disparu pour laisser la place à des cultures et des pâturages.
Ces paysages dégradés constituent aujourd'hui les zones les plus vulnérables face à l'invasion d'espèces exotiques qui mettent en danger la biodiversité de l'archipel.
C'est pourquoi l'ONG Conservation internationale (CI) s’efforce depuis 2003 de développer de nouvelles pratiques d'exploitation agricole, compatibles avec la préservation des espèces endémiques. Parmi ces initiatives, le Café de conservation des Galápagos apparaît comme l'une des solutions les plus prometteuses.
L'agriculture biologique pour éviter l'invasion des espèces
Les caféiers nécessitant l'ombre d'autres arbres pour se développer, il a été décidé de les associer à la culture de scalesias afin de recréer un couvert forestier proche de celui qui a été détruit. Le recours à un mode de culture biologique permet une récupération rapide des sols. Il se traduit par un retour progressif des espèces naturelles, en particulier les tortues géantes, véritable emblème de l'archipel des Galápagos.
La reforestation permet également de limiter la propagation des graines de plantes introduites sur les terres agricoles vers les zones sensibles du parc national, tout en améliorant sensiblement la productivité des plantations de café. La gestion efficace de l'énergie, des résidus et des sous-produits de l'exploitation agricole sont autant d'atouts pour les caféiculteurs, qui vendent désormais un produit à haute valeur ajoutée.
L’ONG Conservation Internationale cherche maintenant à étendre ce modèle à d'autres cultures, comme le cacao, afin de continuer à enseigner aux communautés locales la gestion durable de leur patrimoine naturel.
Dans un premier temps, le Café de conservation des Galápagos sera commercialisé dans la province, mais il pourrait rapidement être exporté.