Les pays africains en voie de développement dépensent l’aide qu’ils reçoivent pour régler leur consommation de pétrole, selon de nouvelles conclusions.
Les pays défavorisés ont besoin d’énergie renouvelable
Selon de nouvelles conclusions, les pays africains en voie de développement dépensent l’aide qu’ils reçoivent pour régler leur consommation de pétrole.
Un cercle vicieux
L’Agence internationale de l’énergie vient de publier de nouveaux chiffres. L’Afrique Sub-saharienne a reçu 15,6 milliards de dollars en 2011. Une somme non négligeable. Mais sa facture de pétrole était plus élevée, montant à 18 milliards de dollars. Cela représente un problème pour les pays africains: leurs tentatives de s’industrialiser les rendent dépendants envers les carburants fossiles.
Or le pétrole augmente depuis 10 ans. Même si l’aide financière a augmenté, les nations pauvres font du sur-place en terme de développement.
Le prix du pétrole en hausse constante
Faith Birol, économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie déclare:
Quand les pays industrialisés étaient en plein boum, le pétrole était à 13 dollars le baril. Il coûte désormais 10 fois plus. Les prix ne vont pas redescendre de sitôt. Les pays en voie de développement ont donc besoin d’évoluer vers des sources d’énergie diversifiées, plus propres et renouvelables.
L’agence est considérée comme le nec plus ultra de l’analyse énergétique. Ses conclusions ont trouvé écho auprès des gouvernements donneurs. Dans le passé, l’énergie propre n'était pas leur priorité.
Les pays riches doivent rediriger leur aide
Un porte-parole du Ministère britannique du développement international déclare:
L’aide britannique améliore la santé, l’éducation et le bien-être de millions d'individus défavorisés. Désormais, elle aidera à fournir une énergie plus propre, plus verte, comme l’énergie solaire pour aider à développer leurs économies.
Ruth Davis, de Greenpeace UK, est d’accord:
"Des pays comme le Royaume Uni devraient investir dans l’énergie renouvelable. Il faudrait des projets qui permettraient aux PMA de faire des économies d’énergie. "
L’Afrique reste dernière
Si les économies émergentes comme la Chine et l’Inde s’intéressent à l’énergie solaire et éolienne, il n’y a pas eu de gros progrès en Afrique. Ce n’est pas tant à cause d’un manque de ressources d’énergie renouvelables. C’est davantage parce que le secteur privé considère que le continent n’est pas assez sûr. Dans le programme des Nations Unies visant à développer les technologies sobres en carbone, la Chine et l'Inde ont récolté la plus grande partie de l’investissement.