L’association Global Poverty Projet, a commencé sa campagne 2012. Vivre en Dessous du Seuil de la Pauvreté appelle les Néo-Zélandais à vivre pendant 5 jours en septembre au dessous du seuil de pauvreté. Ils devront se débrouiller avec seulement 2,25 dollars (environ 1,50 euro) par jour pour manger et boire.
Les Néo-Zélandais seront-ils capables de franchir le seuil de la pauvreté ?
L’association Global Poverty Projet, a commencé sa campagne 2012. Vivre en Dessous du Seuil de la Pauvreté appelle les Néo-Zélandais à vivre pendant 5 jours en septembre au dessous du seuil de pauvreté. Ils devront se débrouiller avec seulement 2,25 dollars (environ 1,50 euro) par jour pour manger et boire.
Éveiller les consciences sur l'existence de la pauvreté
Cette action symbolique et empathique fait partie d’un mouvement mondial visant à éveiller les consciences sur l’existence de l’extrême pauvreté. En expérimenter ses difficultés serait un moyen de se rendre compte de la situation vécue chaque jour par plus d'un milliard quatre cent mille personnes dans le monde. Ces personnes, quant à elles, ne le choisissent pas. L’association se veut d’augmenter le nombre et l’efficacité des personnes qui travaillent pour réduire la pauvreté dans le monde.
Un repas pour 150 personnes à 2,25 $ l'unité
La campagne 2012 a été lancée au restaurant Snapdragon à Auckland où le chef cuisinier Ross Birch a relevé le défi de préparer de la grande cuisine pour 150 personnes, avec un budget de 2 dollars 25 par tête. Pour être à la hauteur, Ross Birch a mené des semaines de recherches. Il a finalement décidé de cuisiner un tajine de chèvre et un plat de bœuf salé. Il affirme:
« C’était un véritable challenge en effet, mais avec de bonnes idées c’était faisable. Les plats cuisinés par les paysans d’Afrique du nord ont été un bon départ. J’y ai ajouté des touches culinaires néo-zélandaises et ai conçu des plats délicieux avec un budget restreint ».
Des initiatives aux quatre coins du mondes
20 000 personnes aux États-Unis, en Grande Bretagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande ont déjà confirmé leur participation à l’expérience. Ils devront trouver des solutions pour manger et boire malgré leur budget restreint. Les règles sont strictes : il faudra inclure le coût de la moindre herbe utilisée ! Par exemple, s'ils prennent un légume du potager, il ne faudra pas oublier d’en calculer le coût de la production.
Un projet soutenu par de nombreuses ONG
De 52% en 1981, l’extrême pauvreté n’était plus « que » de 25% en 2012. Le responsable du projet, M. Watterson, affirme que c’est grâce aux efforts de la communauté internationale que ces progrès ont été accomplis. Leurs actions sont regroupées dans un cadre commun, celui des Objectifs du Millénaire pour le Développement initié par l’ONU. Ces objectifs incluent entre autres l’éradication de la pauvreté et de la faim, la promotion de l’éducation et l’égalité des genres.
Vivre en Dessous du Seuil de la Pauvreté travaille directement avec l’UNICEF, l’OXFAM, la fondation P3, TEAR fund, Vision du Monde, Christian World Service et VSA pour rassembler des subventions qui contribueront à leurs projets dans les pays en développement.
Un réseau mondial de citoyens informés
Selon M. Watterson, le but de cette année est de recueillir plus d’un million de dollars. Ils seront redistribués aux œuvres de charité. Il déclare:
« Les gens qui relèveront ce défi vont en parler avec leurs collègues, chez eux, ou à l’école. Ces conversations vont avoir un effet domino et des dizaines de milliers de gens vont penser à la pauvreté d’une façon différente et plus engagée. C’est un nouveau modèle d’activisme, qui vise à créer un réseau mondial de citoyens informés et décidés à changer les choses. Nous cherchons aussi des travailleurs qui pourront trouver des solutions durables et justes à la pauvreté ».
Le projet semble intéressant, et il est essentiel que le monde occidental prenne conscience des conditions de vie d’un quart des habitants de la planète. Mais ce genre d’actions sera-t-il suffisant pour éradiquer la pauvreté dans la monde ? Les raisons peuvent être climatiques, économiques, mais aussi sociales, et politiques bien souvent. Le problème est donc bien plus compliqué qu’il en a l’air. Contribuer à des projets locaux est très important, mais la complexité des influences occidentales dans ces pays (politiques, économiques…) joue également sur l’aggravation de leurs situations.
Bien qu’il soit charitable de vouloir sauver les pays en voie de développement de la pauvreté et de la famine, il ne faut pas oublier que cette même pauvreté existe également dans les pays développés.