A un mois de la conférence du Rio+20, le Kirghizstan a organisé la semaine du 21 mai 2012 une conférence intitulée « Développement durable du Kirghizstan : en route vers Rio+20 », pour discuter de l’avenir du pays.
Les montagnes du Kirghizstan, une aubaine pour son développement durable
A un mois de la conférence du Rio+20, le Kirghizstan a organisé la semaine du 21 mai 2012 une conférence intitulée « Développement durable du Kirghizstan : en route vers Rio+20 », pour discuter de l’avenir du pays.
La conférence a été organisée dans la capitale, Bichkek. Elle a notamment laissé la parole au ministre de l’Economie, Temir Sariev, qui est venu exposer les grandes lignes du développement envisagé pour ce petit pays d’Asie centrale, montagneux et lacustre. Il a déclaré:
« Plus d’une fois, le Kirghizstan a attiré l’attention de la communauté internationale sur les problèmes des écosystèmes de montagne, sans obtenir cependant l’attention escomptée ».
Cette fois-ci, le Kirghizstan est bien décidé à se faire entendre et à s’engager sur la voie du développement vert.
Selon lui, la modernisation de l’économie kirghize pour un passage à une économie verte doit encore être évaluée, mais il est primordial de mettre en place un modèle de développement vert ou à faible teneur en carbone. Le pays possède des ressources évidentes pour cela, a-t-il poursuivi.
« Nous proposons de bâtir le modèle de développement vert de notre pays sur deux éléments interdépendants, les écosystèmes montagneux, qui offrent d’importantes ressources en eau, et l’eau des montagnes, afin de développer le secteur hydroénergétique ».
Ainsi, les ressources en eau, pour la consommation et pour l’agriculture, formeront « le cœur du modèle de développement vert » du pays.
Le ministre a souligné que les ressources en eau du Kirghizstan jouaient un rôle important pour la stabilité de l’Asie centrale. Il s’agit en effet du seul pays de la région où l’ensemble des cours d’eau qui le traversent y prennent source. La demande en électricité de la région et le potentiel hydroélectrique du Kirghizstan l'incitent à le développer avec les pays voisins, par le biais d’importants investissements directs dans le secteur.
Évoquant les ressources et le potentiel du pays, le ministre a ajouté que ce modèle de développement vert était important pour le Kirghizstan, car il ne s’agissait pas seulement « d’un mode de production propre », mais d’une chance pour « réduire la pauvreté et rehausser le niveau de vie » dans le pays.
Reste à voir si ladite économie verte réussira à sortir des salles de conférence.