Pékin a connu ses pires inondations depuis 61 ans. Elles ont fait 37 morts et causé des dégâts matériels considérables. L’unique bonne nouvelle? La pression sur les réserves d’eau d’une capitale assoiffée s’en trouve soulagée.
Les inondations remplissent les réserves d’eau potable
Pékin a connu ses pires inondations depuis 61 ans. Elles ont fait 37 morts et causé des dégâts matériels considérables. L’unique bonne nouvelle? La pression sur les réserves d’eau d’une capitale assoiffée s’en trouve soulagée.
Manque d'informations avant les pluies
Selon Pan Anjun, responsable de la cellule de contrôle des inondations et de la sécheresse de Pékin, le niveau de 17 réservoirs d’eau alimentant Pékin est au plus haut depuis 13 ans. Le ministère de la propagande a exigé que les médias ne relatent que ce qui est susceptible de déclencher ‘des éloges et des larmes’.
Pan Anjun fait partie des officiels visés par un mouvement de grogne de la population locale et n’a pourtant pas nié l’ampleur de la catastrophe. Lors d’une conférence de presse donnée ce 23 juillet 2012, il a reconnu l’inefficacité des secours, le manque d’investissements dans les canalisations d’évacuation et le manque d’informations avant les pluies torrentielles. Il a été jusqu’à faire une révérence devant les journalistes en guise d’excuses.
Les réserves d'eau au plus haut
Pan Anjun n’a pas oublié de signaler LA bonne nouvelle. Pékin manque d’eau pour assurer son développement. Les ressources disponibles s’élèvent à seulement 100 mètres cubes d’eau par habitant et par an. C'est 10 fois moins que le seuil d’alerte au niveau mondial. Pour remédier à la crise de l’eau, la capitale a consenti des investissements considérables: projet d’adduction du sud vers le nord, obligation de récupérer l’eau de pluie dans les nouvelles constructions, … Malheureusement, tout cela ne suffit pas devant l’urbanisation frénétique.
Le fait que les réservoirs d’eau alimentant la ville soient au plus haut est une excellente nouvelle. Miyun, la plus grande réserve, a emmagasiné 1,13 milliards de mètres cubes. De quoi envisager les années qui viennent avec optimisme ? Pas si sûr, puisque la municipalité envisage un déficit de 1,3 milliards de mètres cubes pour l’année 2012. Soit un tiers de la consommation totale, qui devra être importée en assoiffant les provinces voisines du Hebei et du Shanxi…