Les îles Marshall, avec une population de plus de 53 000 personnes, sont confrontées à une lutte contre la mort, a déclaré sa présidente Hilda Heine.
Les îles Marshall, une chaîne tentaculaire de 1 200 îles volcaniques et atolls coralliens dans l'océan Pacifique entre Hawaï et les Philippines, ont été frappées par des houles de 5 mètres en moyenne le 28 novembre, qui ont forcé 200 personnes à fuir leurs maisons dans la capitale Majuro Atoll.
Les roches et les débris ont emporté les routes et l'accès à l'aéroport international a été coupé. La Croix-Rouge a mis en place des centres d'évacuation dans deux écoles, des églises locales et la mosquée de Majuro offrant également une aide aux résidents en fuite.
« L'eau couvre une grande partie de nos terres à un moment ou à un autre de l'année alors que nous luttons contre la marée montante. Alors que nous parlons, des centaines de personnes ont évacué leurs maisons après que de grosses vagues ont inondé certaines parties de notre capitale à Majuro la semaine dernière », a déclaré Hilda Heine lors de la COP25, la conférence internationale annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient à Madrid pendant deux semaines.
« C'est un combat contre la mort pour quiconque n'est pas prêt à fuir. En tant que nation, nous refusons de fuir. Mais nous refusons également de mourir. »
Action inadéquate des pays développés
Les îles Marshall et les autres atolls Kiribati, Tuvalu et les Maldives ont été jugés les plus menacés par la montée des océans, causée par 600 milliards de tonnes de glace issue de la fonte des glaciers qui se déversent dans les océans et absorbent la chaleur deux fois plus vite qu'il y a 18 ans.
La présidente des îles Marshall n'est pas la seule à penser que de petites nations comme son pays risquent une mort imminente.
À la COP25, l’ambassadrice de l’Alliance des petits États insulaires, Lois Young, a réprimandé les grands pollueurs du monde.
« Nous sommes déçus par l’action inadéquate des pays développés et indignés par la tergiversation et le retrait de l'accord de Paris d'un des pollueurs les plus coupables », a-t-elle déclaré.
« Au milieu d'une urgence climatique, le retrait et l'inaction reviennent à sanctionner un écocide. Ils reflètent un échec profond à honorer l'engagement mondial collectif de protéger les plus vulnérables. »
« Avec notre existence qui en jeu, la COP25 doit démontrer une ambition sans précédent pour éviter l'écocide. »