Les forêts absorbent moins de CO2 : quels dangers ?

En 2023, les forêts et les océans, autrefois considérés comme des puits de carbone fiables, ont vu leur capacité à absorber le CO2 décliner de façon inquiétante.

Par SR SR Publié le 23 octobre 2024 à 16 h 36
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Les forêts : un puits de carbone en perte de vitesse

En 2023, les forêts, habituellement un pilier dans la lutte contre le changement climatique, ont vu leur capacité à absorber le CO2 chuter. Traditionnellement, ces puits de carbone naturels captent environ 20 % des émissions mondiales. Cependant, en raison des sécheresses, des incendies de forêt, et de certaines maladies, cette proportion a fortement diminué cette année.

Ainsi, les forêts françaises n'ont absorbé que 16,9 millions de tonnes de CO2, bien en deçà des 41 millions prévues dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Cette situation souligne l'impact des événements climatiques extrêmes sur ces écosystèmes fragiles, qui, dans certaines régions, comme les Hauts-de-France, sont même devenues émettrices de CO2​.

Quelles autres solutions pour réguler le CO2 ?

En parallèle, les océans, qui absorbent environ un tiers des émissions mondiales de CO2, continuent de jouer un rôle crucial dans la régulation de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. En captant entre 7 et 10 milliards de tonnes de CO2 chaque année, ils aident à atténuer les effets de nos émissions, mais cette capacité n’est pas infinie.

Avec le réchauffement climatique, les océans perdent de leur efficacité à capter le CO2, et leur acidification croissante représente une menace pour la biodiversité marine et la chaîne alimentaire. Cette double pression risque de réduire leur capacité de séquestration dans les années à venir, aggravant la crise climatique.

Aujourd'hui, la concentration de CO2 dans l'atmosphère avoisine les 0,04 %, sachant que la vie n'est plus possible en-dessous de 0,02 %. Historiquement, ces concentrations ont parfois été beaucoup plus élevées, jusqu’à dix fois supérieures, et paradoxalement, certaines de ces périodes étaient marquées par des phases de refroidissement global. Le lien entre la concentration de CO2 dans l'atmosphère et le réchauffement de la planète est donc difficile à établir.

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